Bourg des Comptes et son Patrimoine  

1789 - 2020

Bourg des Comptes en 1832- 1960- 2020 

Les activités commerciales en 1950 ( photos fin du site)

Ange  VALLEE :Mémoire de Bourg des Comptes : 1947-1957

 



Plan cadastral de 1832

Plan  de Bourg des Comptes  des archives d'Ille et vilaine : en descendant la route que nous appelons route de la gare , nous voyons un petit cimetière sur la droite: une Grande Croix se dressait sur le terrain Marion : peut être l'entrée du petit cimetière ?

Dans le champ de foires il y avait un cimetière: il faut savoir qu'au 14/15 e siècle il n'y avait pas de pierres tombales, et il était normal de parler affaires entre commerçcants et agriculteurs: Les De Lescouet ordonnent la mise en place d'un marché dans le champ de foires tous les jeudis et deux foires par an , le 25 juin et le 10 octobre .

En 1689 le parlement de Bretagne interdit l'inhumation dans l'église ou l'ossuaire , pas pour des raisons de principe : uniquement dans le cas où la Fabrique n'a pas perçu des droits d'enfeu ( Open Editions)

Autour de l'église il y avait un mur pour empécher les animaux sauvages d'y pénétrer . Nous voyons encore ces murs autour de vieilles églises en Finistère. 


BOURG des COMPTES du 15e siècle à nos jours

Connaitre la ville où nous avons décidé de passer notre vie :

Remontons le temps jusqu’où cela est possible.

En 1403, le Seigneur Pierre  Chalot achète le manoir de la Chalouzais ainsi que les terres, son étang  et son moulin, dans ce même achat se trouve la ferme du Boschet plus petit , Il se marie le 6 octobre 1406  avec  Jeanne Guillaume fille de noble Guillaume

Un de ses fils Georges quitte la Bretagne en 1525 pour s’installer à Arles .

De 1446 à 1513, il achète des manoirs et terres : Mainteniac en Pléchatel, La Glétière en Pacé, Treslan en Bourg des Comptes qui est le manoir de la Rivière Chérel

Une partie des terres de la Chalouzais appartiennent à un Sieur Cherel suivant les actes notariés.

En 1523 et 1526, le prieuré de Pléchatel est dans l’obligation de vendre certains biens dont le fief de la Rue en 1523, de L’aubriais  en 1526 , le bourg et les maisons en 1570.

L’arrière- arrière-petite-fille de Pierre Chalot épousa en 1585 le Sieur Auffray de Lescouet premier président à la chambre des comptes de Bretagne .

L e BOSCHET n’était à l’origine qu’un manoir sans importance à 2 kms du Bourg

Après la fondation de la paroisse de Bourg des Comptes aux environs de 1400, le prieuré de Pléchatel fût contraint de vendre ses biens à un membre de la famille CHALLOT Seigneur de la Chalouzais , sans doute Pierre , qui épouse  Jeanne GUILLAUME le 6 octobre 1406 suivant l’acte notarié de Maître  Dolle, ce qui donne comme date de construction de la Chalouzais  dans le courant du 13 siècle .

Le premier propriétaire de la Chalouzais est le Sieur d’Acigné qui associé avec la famille Chalot et Chérel propriétaire de terres sur Bourg des Comptes construise l’église au 14 e siècle

On retrouve un Chalot comme Sénéchal au parlement de Bretagne C’est-à-dire Officier de Moyenne et haute Justice

Un autre Chalot est Bénédictin

Gilles est chevalier de l’ordre de Malte en 1539, (voir l’archive de l’ordre de Malte )

Toute la famille Chalot fait partie de la noblesse de l’évêché de Rennes et du parlement

La famille Chérel et D’Acigné sont propriétaire de terres sur la Chalouzais qu’elle revendent à Pierre Chalot dont la famille arrive du centre Bretagne

En 1563 le prieuré de Pléchatel est à nouveau contraint de vendre La Haute Rue, l’Aubriaye  , Mainteniac en Pléchatel

La famille possède toutes les terres entre le ruisseau de la Chalouzais et le Semnon avec les moulins : Roudin et petit moulin du bout de Semnon

Tous ses fiefs appelés La Roche fûrent acquis par Jean CHALLOT 1er Seigneur de la Chalouzais : cette famille préfère habiter le manoir de la Chalouzais , plus confortable que le Boschet qui n’est qu’un petit bâtiment de ferme , mais il y avait également un  moulin.

 

En 1585 Suzanne CHALOT fille Jean  CHALOT épouse Auffray De LESCOUET Seigneur de la Guérande ( Chalot : avec un ou deux T)

 

Les familles CHALLOT et D’ACIGNE construisent l’église de BdC et sont également bienfaiteurs des Templiers de St Jean de Jérusalem d’où la Croix de Malte sur les piliers de l’entrée de la mairie.

La famille De Lescouêt est originaire de Maroué dans les côtes du Nord ( D'Armor)près de Lamballe  qui fait partie du diocèse de Rennes

Gilles Lescouët né à Maroué est un oncle de Auffray de Lescouët: fils d'un Jacques De Lescouët Seigneur de la Moquelaye ; il s'agit de Gilles qui est fait Chevalier de l'Ordre de Malte en 1539 ( voir le document officiel des archives de Malte )

Voir le site de l'ordre de Malte depuis sa création  :  https://www.orderofmalta.int/fr/histoire/

De là l'importance pour la famille de Lescouët d'incruster les deux Croix de Malte sur les piliers de la mairie actuelle qui était en construction en 1585, mais il est possible que ceux -ci étaient  placés à l'entrée du cimetière au moment de la construction ou de la rénovation de l'église  par Auffray de Lescouêt .

ISAAC DE Lescouët né en 1590 fils de Auffray se marie à Judith CHAHUT née en 1593 ils se marient  en l’église ND des Jacobins à Nantes, elle décède au manoir de la Haute rue

En 1608, Erection de la Vicomté du Boschet sur l’ordonnance de Henry IV Roy de France et de Navarre.

Auffray de Lescouët, conseiller d’état et premier ¨résident de la chambre des comptes de Bretagne sis à Bourg des Comptes

En 1617 Construction de la chapelle St Anne accolée à l’église paroissiale.

En 1622 : Bourg des Comptes s’appelait Bourg de Comps et Bourg des Comptes en 1640.

En 1627 Isaac De Lescouët est élevé au titre de Seigneur ; il est conseiller et contrôleur des finances de Bretagne.

En 1634 , Naissance de Pierre De Lescouët qui se marie à Anne DE  LYS ; il devient vicomte du Boschet, de la Chalouzais, de la Haute Rue , il est Chambelan du Roi, sous-doyen des Etats de Bretagne.

En 1655 décès de Isaac de Lescouët, inhumé le 28 décembre en sa chapelle St Anne ; Judith sa veuve quitte le Boschet pour se retirer dans sa maison noble de la Rue.

Entre 1660 et 1680, construction du château actuel par Pierre de Lescouët qui   décède en 1709 et est inhumé en sa chapelle St Anne.

En 1717 :  Réunion à Dinan des Etats de Bretagne, sous l’égide de Maréchal de Montesquiou, chargé par le Roi de lever l’impôt en, Bretagne, mais c’était sans compter sur la détermination d’une catégorie de Seigneurs. Ce fût un coup d’état qui violait les droits, privilèges et franchises accordés à la Bretagne depuis 1491 dans les contrats de mariage de la Duchesse Anne avec le Roi Charles VIII et en 1499 avec Louis XII, ainsi que les lettres d’union de la province à la couronne.

À la suite de ces Etats de Bretagne, il y eut l’affaire de la conspiration du Marquis de Pontcallec avec le soutien de Eugène Armand De Lescouët.

Fondation de la Chapellenie de la Gouverdière

En 1719 : Le marquis Eugène De Lescouët est envoyé en prison à Nantes

En 1720 : le marquis est libéré et revient au Boschet après l’exécution du Marquis de Pontcallec

En 1721 : Construction dans les ateliers du port de la courbe de 15 péniches pour la ville de Rennes (chantier du Sieur Richard)

En 1728 : décès de Armand De Lescouët

En 1762 :  L’affaire des jésuites oppose le parlement de Paris à cet ordre religieux qui était, soi-disant dangereux pour ses prises de positions extrêmes. Le procureur du parlement de Bretagne Louis René de La Chalotais réclama une mise hors la loi et la confiscation de leurs propriétés.

Paul Vatar qui était l’imprimeur des personnes qui prenaient la défense des Jésuites fût conduit à la prison de St Malo

Le procureur de la Chalotais fût accusé de collusion entre le parlement de Bretagne et Paris, et de rencontrer trop fréquemment la marquise de la Roche au château du Boschet.

En 1765 : La Chalotais est arrêté et conduit à la prison de St Malo

La Marquise De la Roche quitte le Boschet pour son hôtel de Paris mais en route elle est conduite à La Bastille le 25 juin et ensuite exilée en Bourgogne et libérée quelques mois plus tard.

En 1767 : La Chalotais fût envoyé à La Bastille et ensuite à la prison de Saintes

Le Château du Boschet est vendu pour 230.000 livres au marquis de La Gervaisais par la fille d’Armand De Lescouët.

En 1802, le Château est vendu à Monsieur Godefroy Brossays Saint Marc, négociant à Rennes.

Dans cette même période le manoir du Gai-lieu est vendu à Monsieur Maurice Gattebled et son épouse est Victoire Brossays St Marc sœur de Godefroy.

Quelques dates importants relevées dans les matrices du cadastre

Construction de la chapelle de la courbe en 1884, achevée en 1885 par Edmond Freneau ( N° 545)

Rénovation du presbytère terminée en 1887

Les halles, rue du presbytère  sont construites en 1900 après la construction de l’église et déconstruite pour laisser à la poste  ( N° 708) 1870 et 1889) l’église étant déconstruite en 1850

Travaux sur le moulin en 1884 (N° 540)

En 1873 il y a 6 moulins à eau à Bourg des comptes : 1)la Courbe,/ Gailieu l’ancien moulin construit en 1530 , 2)la bouexière fait partie de Bourg des comptes en 1829 après délimitation des territoires communaux ,  3)la molière,4) le bout de semnon, 5)l a Chalouzais ,  N° C 128  l’écluse de Glanret a été déconstruite en 1760, 6)Le Moulin de la Réauté appartient à la famille Chéreil de la Rivière

Et 1 moulin à vent N° 1749  du plan cadastral de 1832 situé de l’autre côté de Bel Air , maison de Mr Larcher , village au nord  du Mafais , (maison avec une tour) à cette époque ce secteur faisait partie de Bourg des Comptes ; Il appartenait à la famille Souffleux  des Roudins en Poligné qui travaille également sur le moulin des Roudins

Ce moulin s’appelait La Agoujère aujourd’hui le village se dénomme La Lande du moulin

Construction d’un fournil à la courbe en 1882/1883 N° A 603)

Edouard Brossays St Marc vend le château à Legeard de la Diriays, conseiller à la cour d’appel en 1908 et ensuite à Joseph De la Diriays

 

 

 

1850 à nos jours

       Construction de l’église actuelle sous la direction de Mgr Brossays St Marc fils de Godefroy St Marc du Boschet.

             Ouverture de la route de la gare-         

           Construction du pont sur la Vilaine

     Construction de la gare de chemin de fer.

     Construction des maisons sur la route de la gare.

          Construction de la Mairie- Ecole.

Ce plan cadastral de 1832 nous montre l'emplacement de l'église du 14/15 e siècle construite par la famille Chalot et d'Acigné qui était proprietaire de la Chalouzais.  En 1403 Pierre CHALOT  et sa famille provenant du centre Bretagne ,s'installe au manoir de la Chalouzais, il est propriétaire des terres allant j'usqu'au Boschet qui à cette époque n'est qu'une petite ferme, il détient également des terres sur Pléchatel tel que Mainteniac, le  Château de la Guestière en la paroisse de Pacé .

Les Chalot et d'Acigné sont de même lignée, ils achètent également des terres à la famille Cherel propriétaire de Treslan sur le ruisseau de l'Hodeillé ( chateau actuel des Chereil de la Rivière) et de la Réauté .

Ces deux familles décident de construire une église qui au 14/15e siècle sont faites de pierres et de bois.A sa démolition en 1850 les pierres sont récupérées.

De cette église il ne reste rien de très interressant , seulement deux statues en bois que nous avons placées dans le transept de l'église de chaque côté de l'autel du Sacré Coeur.,Elle a été déconstruite en 1850 car il était impensable de laisser la paroisse sans église , et pour cette raison l'église actuelle a été élevée au nord de l'ancienne.

Là où se trouve l'église actuelle construite en 1850, il y avait un champ de foires et des halles, ainsi qu'un puits dans l'angle du champ, une pompe manuelle était fixée sur le mur à l'entrée du chemin du calvaire après  la construction de l'église. et de cette pompe je m'en souviens très bien.

La route de la gare ainsi que celle de Bel air n'étaient pas ouvertes, seulement entre 1830 et 1860.

Le chemin du Cleux rejoignait le chemin du Domaine pour sortir sur la voie romaine et se dirigeait ensuite sur Poligné par la chapelle de la Croix .

Nombre d'habitants  : en 1832  = 1442 habitants / en 1960 = 1050 habitants /en 2020 = 3282habitants 

A compter de 1850, le développement urbanistique est très important


Bourg des Comptes comptent plusieurs personnes qui ont fait sa renommée à une certaine période de son développement, sachant que tout individu a son importance dans la vie de sa commune.


Croix de Malte à l'entrée de la mairie de Gilles De Lescouët

La Croix de Malte à l'entrée de la mairie 

Nous savons qu'avant la construction de l'église actuelle il y avait une église plus petite située un peu plus en bas de la place.

Celle-ci avait été construite par la famille Chalot et D'Acigné au 13/14 e siècle.

Nous pouvons penser que les deux piliers avec deux Croix de Malte situés actuellement à l'entrée de la mairie proviennent de l'enclos paroissial et de son cimetière : Monsieur Gilles Chalot/Lescouet né à Maroué dans la paroisse de St Brieuc a été fait chevalier de l'Ordre   de Malte en 1539 Il était l'oncle de Auffray De Lescouët ( fils d'un Jacques de Lescouët) qui lui se marie en 1585 avec Suzanne Chalot.(Réf : Nobiliaire de Bretagne)

Pour faire partie de cet ordre prestigieux, il fallait démontrer par témoignages que vous faisiez partie de la noblesse.

Par ce mariage La famille Chalot se termine sur Bourg des Comptes 

Pour ne pas jeter ces deux piliers ceux-ci auraient été placé à l'entrée du presbytère lors sa rénovation en 1850 et 1860

ci-dessous les témoignages de noblesse de Gilles de Lescouët ( tiré des archives de la bibliothèque de Malte .




Enquête sur la noblesse de Gilles DE LESCOUET

Archives nationales de Malte, AOM 2978 Aquitaine, 23 juillet 1539

Transcrit par Jean François Viel Paléologue

 : vu par Michel Bachelot








 

« Information faicte par nous, frere Symon DE CHARNACÉ, chevalier commandeur de Couldrye1 et de Lande Blanche2, et frere Yvon BUFFETEAU, aussi chevalier, commandeur des commanderies de Sainct Jehan et Saincte Katherine de Nantes, commissaires en /2 ceste partye par l'octorité de reverand monsieur le Prieur d'Acquictaine, dactée ladicte commission du premier jour de juillet l'an mil cinq cens trente neuf, presentée et baillées de la partye de noble escuyer Gilles DE LESCOUET, /3 natif de l'evesché de Sainct Brieul3, en la parroisse de Mariel4, nommé en icelle et à sa requeste et du povoir à nous donné par icelle. Et pour nous informer et enquerir à la verité de la vie honneste, noblesse pertinante /4 et conversation dudict LESCOUET, et savoir s'il estoit né et procréé de vrey et loyal mariaige, et pour ce sçavoir, et suyvant la teneur de ladicte commission inserée en ces presentes et dont la teneur ensuyt. ՙՙTrès chers et aymez /5 relligieulx, la presente sera pour vous advertyr commant aujourd'huy j'ay receu des lectres de reverend le Grant Prieur de France, faisant mention commant ung gentilhomme de Bretaigne a mandé par le reverendissime prieur qu'il /6 voulloit faire recepvoir ung sien filz en l'estat de chevalier de nostre relligion, pansant pour ce que ledict prieur de France est de Bretaigne, qu'il eust à rester auctorité, ce qu'il n’a comme bien savez, car toute la Bretaigne est /7 du prieur d'Acquictaine. Et par ce, vous par le plus tost que vous pourrez que voyez le parsonnaige et s'il est tel qu'il doibt estre, luy faire ses prouves5 de sa noblesse et qualité de sa personne pour luy servir /8 en temps et en lieu, estant et ainsi que m'a escript ledict reverand Prieur de France, ses parens et amys ont puissance de faire servire à la relligion, me recommandant à vous, vous disant à Dieu, lequel prye vous avoir en sa garde. /9 D'Ancenys6, ce premier de juillet 1539. Vostre frere le Prieur d'Acquictaine,

f. Jacques PELLOQUYN et sur le reply par messieurs le commandeurs du Clisson, Nantes et Couldrye.՚՚ Nous estans ce vingt troysyesme jour de juillet l'an mil cinq /10 cens trente neuf en ceste ville de Nantes pour nous enquerir et sçavoir la verité des choses dessusdictes, icelluy Gilles DE LESCOUET nous a presenté certains tesmoings, lesquelz par nous ouyz, interroguez et examinez, avons prins7 /11 leurs dires et depposissions par escript, après le serment par eulx faict, pour le tout referer cellon8 le contenu et au desir de ladicte commission pour valloir et servir audict DE LESCOUET comme de raison, et la forme et matiere /12 que s'ensuyt. Et premier,



1 Commanderie de Coudrie, à Challans (85300).

2 Commanderie de la Lande Blanche, à Mauléon (79700).

3 Saint-Brieuc (22000).

4 Maroué (22400 Lamballe-Armor).

5 Prouves : preuves.

6 Ancenis (44150).

7 Prins : pris.

8 Cellon : selon.


/13 « Henry DE LESVELLEUC, escuyer seigneur de Coybicor, aagé de soixante ans ou environ, comme il dict, nous a juré et affermé par son serment qu'il congnoist Gilles DE LESCOUET, escuyer, lequel est de bonne vye, de bonnes mœurs, /14 bien conditionné, sain et dispoux et né en loyal mariaige, filz de noble escuyer Jaques DE LESCOUET, seigneur de la Moguelaye Labarre et de la Guerande, et ledict Jaques est gentilhomme de nom et d'armes suyvant /15 les bans et arriere bans comme les autres gentilzhommes, et de damoyselle Katherine DE LA MOUSSAYE, conjoincte par mariaige avecques lesdict Jacques DE LESCOUET, pere et mere dudict Gilles, et ladicte Katherine estre fille de messire Amorry /16 DE LA MOUSSAYE et de damoyselle Janne DE PLEYGUEN, dame de Torrande, lequel messire Amorry DE LA MOUSSAYE dict ce tesmoing l'avoir veu et congneu suyvant les ordonnances. Oultre dict que Raolland DE LESCOUET, [en interligne : pere dudict Jaques], estoit filz /17 de Jehan DE LESCOUET et de damoyselle Jehanne DE LA VILLE MARYE, seigneur et dame en leur vivant de Lescouet, de la Ville Marye et de la Moguelaye. Et que ledict Raolland fut marié avecques damoyselle Perrine COTTES, /18 fille du Plessis Cottes. Et deppose ce tesmoing que, à sa saveure9 et congnoissance, et par avoir oy10 dire tout communemant et estre chose notoire que lesdictz Jacques DE LESCOUET et sadicte compaigne11 espouse, pere mere /19 dudict Gilles, et leurs peres et meres, ayeulx et ayeulles et predecesseurs estoient et sont gentilzhommes et de nobles extractions, suyvans et subjectz ès armes, bans et arriere bans, comme les autres gentilzhommes. Et est ce qu'il /20 deppose. Il y a en interligne pere dudict Jacques, que approuvons.

 

/21 « Noble homme maistre Jehan JOREL, seigneur du Boys Tual, advocat en la barre de Nantes, aagé de trente ans ou environ, comme il dict, après son sermant pris, deppouse congnoistre Gilles DE LESCOUET, escuyer, filz de Jaques DE LESCOUET, /22 aussi escuyer seigneur de la Moguelaye, lesquelz ce parlant dict les avoir veuz reputez notoirement gentilzhommes et telz les estime suyvans les bans et arriere bans au service des princes, ainsi qu'il a tousjours oy dire. /23 Et dict pareillement avoir oy dire que la compaige dudict Jaques DE LESCOUET et mere dudict Gilles, estoit damoyselle et de la maison de la Moussaye en la jurisdiction de Lamballe, et que Roolland DE LESCOUET, seigneur /24 de la Moguelaye, estoit pere dudict Jaques DE LESCOUET et en avoir veu lectres et qu'ilz estoient gentilzhommes et se gouvernans noblement, et est ce qu'il dict savoir.

 

/25 « Allain LEON, escuyer seigneur de La Haye, aagé de soixante dix ans ou environ, comme il dict, nous a juré et affermé par sermant qu'il congnoist Gilles DE LESCOUET, escuyer, lequel est de bonne vye, bien conditionné, sain et /26 dispoux, et né en loyal mariaige, filz de noble escuyer Jaques DE LESCOUET, seigneur de la Moguelaye Labarre et de la Guerande. Et ledict Jaques estre gentilhomme de nom et d'armes suyvant les bans et arriere bans /27 comme les autres gentilzhommes, et damoyselle Katherine DE LA MOUSSAYE, conjoincte par mariaige avecques ledict Jaques DE LESCOUET, pere et mere dudict Gilles, et ladicte Katherine estre fille de messire Amorry /28 DE LA MOUSSAYE et de damoyselle Jehanne DE PLEYGUEN, dame de Torrande. Lequel messire Amorry DE LA MOUSSAYE, dict ce tesmoing l'avoir veu et congneu suyvant les ordonnances. Oultre dict que Raoland DE LESCOUET, /29 qui estoit pere dudict Jaques, estoit filz de Jehan DE LESCOUET et de damoyselle Jehanne DE LA VILLEMARYE, seigneur et dame en leur vivant de Lescouet, de La Villemarye et de la Moguelaye. Et que ledict Raoland, /30 pere dudict Jaques, fut marié avecques damoyselle Perrine COTTES, fille du Plessis Cottes. Et deppouse ce tesmoing que, à sa saveure et congnoissance, et par avoir oy dire tout







9 Saveure : connaissance.

10 Oy : ouï.

11 Compaigne, compaige : compagne.


communemant et estre /31 chose notoire que lesdictz Jaques DE LESCOUET et sadicte compaigne espouse, pere et mere dudict Gilles, et leurs peres et meres, aieulx et aieulles et predecesseurs, estoient et sont gentilzhommes et de /32 noble extraction suyvans les guerres, subjectz ès armes, bans et arriere bans, comme les autres gentilzhommes, et qui se gouvernent noblement, et est ce qu'il dict savoir.

 

/33 Pierre LE VOYER, escuyer seigneur de la Villemeurt, aagé de vingt six ans ou environ, comme il dict, nous a juré dire verité, affermant par son sermant congnoistre Gilles DE LESCOUET, qui est filz de Jaques DE LESCOUET, /34 escuyer, et de damoyselle Katherine DE LA MOUSSAYE, sa compaigne, seigneur et dame de la Moguelaye, et dict que lesdictz Jaques et sa compaigne sont gentilzhommes extraictz de noble lignée suyvant les bans et /35 arriere bans des princes, se gouvernent noblement comme les autres gentilzhommes, et dict avoir oy dire et veu par lectres et actes que les peres et meres dudict Jaques DE LESCOUET avoient nom Raolland /36 DE LESCOUET et damoyselle Perrine COTTES, sa compaige, seigneur et dame de la Moguelaye, et que ledicte Perrine estoit fille du Plessix Cottes, comme il a oy dire notoirement, lesquelz se gouvernent noblement

/37 comme les autres gentilzhommes, et que les maisons de la Moussaye et du Plessix Cottes sont d'ancienne chevallerie, comme a oy tenir et dire no 


Cardinal Brossays St Marc




A ) Le cardinal Godefroy Brossays St Marc réside fréquemment au château du Boschet propriété de ses parents de 1802 à 1883 , sa mère le soutient financièrement,, le château est vendu en 1883 à Monsieur Legeard de la Diriays président de la cour d'appel de Rennes.

Nous savons qu'avant la construction de l'église actuelle il y avait une église plus petite située un peu plus en bas de la place.

La famille Lescouêt propriétaire du Boschet avant les Brossays avait faire construire une chapelle appelée St Anne adossée à l'église afin d' y être inhumé ensuite: lors de travaux d'assainissement autour du bourg un cercueil en plomb a été retrouvé et contourné , il s'agit probablement d'un cercueil de la chapelle St Anne.

Autour de cette petite église il y avait un cimetière noble avec une croix de 1671 qui se trouve dans le cimetière actuel; les tombes ont été déplacées dans ce cimetière actuel , dans la parcelle A en 1850.

l'autre cimetière pour les petites gens qui ne pouvaient se payer une pierre tombale était situé rue de la gare au niveau de l'économique devenu auto école.

A l''est se trouvait un champ avec des halles pour les marchés que Auffray de Lescouêt avait instaurés : tous les jeudis pour le marché et deux foires par an à la St Louis le 25 juin et à la St Denis le 9 Octobre. 

Les halles servirent également de lieu de pendaison pendant la révolution; elles furent transférées là ou était la poste inaugurée en 1959 par Monsieur Raymond Taillandier père, et supprimée en 2019: la poste devenant un point relais.

Son amour pour Bourg des Comptes le lance à construire cette église à la grandeur de son ambition, il nomme comme concepteur Charles Langlois architecte et son frère Edouard qui n'était pas architecte comme conducteur de travaux , il vivait au château du Boschet, ce qui facilitait la surveillance des travaux , mais aussi de les modifier à sa guise d'où les erreurs de conception et le choix des matériaux.

Le cardinal devait convaincre la municipalité d'acheter le terrain situé derrière l'ancienne église, donc le champ de foire et de trouver un nouvel emplacement pour un nouveau cimetière, tâche qui ne fût pas facile avec la municipalité qui ne voyait pas la nécessité de construire une nouvelle église, l'actuelle étant bien suffisante : la population de Bourg des Comptes était de 1700 habitants en 1850, le maire était Monsieur Armand Gazon.

Le cardinal avait beaucoup d'influence près des services de l'Etat, il obtint donc les fonds nécessaires pour une partie de la construction, sa famille apportant le reste, ainsi que la population pour les transports de matériaux.

La construction s'achève en 1847 telle que nous la voyons aujourd'hui mais en regardant les plans initiaux il restait encore beaucoup a faire et le cardinal n'avait plus d'argent, sa mère étant décédée.

Beaucoup de travaux seront nécessaires par la suite : le 24 Janvier 1875 , l'église subit d'importants dommages suite à une tempête, toiture, chambre des cloches, voûtes et fenêtres sont détériorées : 37150 francs et les travaux seront terminés en 1878.

En 1892 il faut réparer la grosse horloge par l'entreprise Fontaine de Janzé pour la somme de 125 francs payable en deux fois , mai 1893 et mai 1894.

En 1892 il faut agrandir le cimetière, étant donné que le petit cimetière de la route de gare doit être déménagé pour laisser place aux constructions d'habitations,

Un terrain est acheté 20 ares, à l'Ouest du cimetière appartenant à Monsieur Porteu qui refuse dans un premier temps le prix de 40 cts le m2.

Elle fût restaurée en 1936 ; couverture et plafond.

Le retable a été peint en polychrome par l'entreprise ; peinture et décoration de Briouze département 61 par les assistants , Messieurs Loubet, Gautier et Renimel en 1902 ( les noms de ces personnes sont retrouvés lors des travaux de nettoyage de l'église en 2006 ( relevé par Michel Bachelot); la création de ce chef d'oeuvre est de Jean Julien Hérault.

Les vitraux sont de Hignettes en 1846,; les toiles du Chemin de Croix sont des établissements Mayoux Honoré 26 rue des francs bourgeois à Paris et sorties de l'imprimerie en taille douce et chromolithographie, Elles sont adressées à Rouxel Ledain de Rennes pour les encadrements le 16 juin 1875, les encadrements seront rénovés en 2006 par CM Création de Guichen,

( l'adresse de cet établissement est retrouvé derrière un tableau, relevée par Michel Bachelot lors de l'assemblage des toiles )

Les premiers vitraux placés en 1847 sont des vitraux losangés mais peu résistants aux vents , si bien qu'ils seront remplacés par ceux que nous voyons aujourd'hui par l'entreprise Denis de Nantes.

Une nouvelle restauration eut lieu en 2006 sous la mandature de Pierre Dano maire de BdC pour la somme de 600.000 € y compris les différentes subventions.

Une partie de la toiture, la sécurisation de la chambre des cloches, une partie des plafonds atteinte par le mérule faisaient partie de ses travaux.


Le chœur, les protections extérieures des vitraux, les peintures des portes , l'encadrement des tableaux du chemin de Croix , et le badigeon des murs intérieurs furent réalisés par des bénévoles de la paroisse avec le financement de ceux-ci, via la Fondation du Patrimoine.

L'église de Bourg des Comptes en 1905: sur la droite on aperçoit les halles où se tenait le marché et différentes fêtes municipales jusqu'en 1958 où elle fût supprimée pour laisser la place à la poste ( PTT).

Les archives nous apprennent que Godefroy Brossays St Marc 1803/  1878   a étudié au prestigieux séminaire de St Sulpice de Paris et qu'il avait comme ami  Paul Georges Marie Dupont des Loges de Rennes, 1804 /1886 fils de Pierre Louis Dupont des Loges, parlementaire .

Lorsque l'un ou l'autre revenait sur Rennes, chacun apportait le courrier et différentes choses à la famille de son ami , nous retrouvons beaucoup de lettres transmises à la famille Brossays par Paul Dupont.

Paul est ordonné par Mgr De Lesquen le 12 décembre 183l pour le diocèse de Rennes.

Vicaire de la paroisse St Sauveur de Rennes il est promu chanoine de la cathédrale de Rennes dès 1834.

Prédicateur de talent, il devient en octobre 1840 vicaire général de l'évêque d'Orléans.

Il devient évêque de Metz en 1842.

Après l'annexion du nord-est de la Lorraine (actuel département de la Moselle et de la plus grande partie du diocèse de Metz) par l'empire allemand, le gouvernement impérial lui laisse ses fonctions. Il est élu par les Mosellans comme député du Reichtag de Berlin (1874-1877), où il défendit la cause française. Et c'est pour cela que la ville baptisa une rue <Dupont des Loges>

La ville de Rennes a donc eu deux éminents personnages originaires de la ville


Deux sculptures au-dessus des portes des sacristies

1) 10 Août 1841 : il est nommé évêque par Louis Philippe .

2) 2 Juin 1859 il est nommé Archevêque, en 1875 il est nommé Cardinal par le Pape.

Sur chacune de ces sculptures ,le pélican ( voir bestiaires de la Bible )

Dans le presbytère, aujourd'hui la mairie, j'ai vu une vitrine avec la <cappa magna> et les chaussures rouge de Mgr Brossays, cette cappe était portée uniquement pour les grandes cérémonies, par exemple l'accueil de Napoléon à Rennes 


Travaux église en 2006

L'église en 2006                                     L'église en 1954 ( statue du curé d'Ars érigée en 1958) n'est pas présente



De gros travaux sont réalisés par la municipalité pour plus de 600.000 € avec l'aide du département 

En même temps que les travaux décidés par la municipalité, les bénévoles de la paroisse se lancent dans des travaux importants.

Jean Cochet, Robert Tirel, Joseph Blandin.Michel Bachelot

Marcel Simon, Raymond Lejop, André Robert, Marcel Libeau, Jean Libeau, Michel Etienne, Robert Guyomard etc,,,,

Un démontage complet des boiseries du choeur fut réalisé et emmené à l'abri pour y être rénové et modifié, le sol fût enlevé car il était pourri et remplacé par du châtaigner des établissement Panaget et assemblé par des bénévoles menuisiers à la retraite et poncé par Michel Etienne.

Un béton/chaux est placé par l'entreprise Buret, auparavant le parquet était posé sur des lambourdes à même la terre.

L'ensemble fût remonté par tous les bénévoles.

Faute d'argent le bourdon n'avait pas été réparé , le mouton était abîmé et la cloche se déplaçait de travers ce qui occasionnait  des touches à la charpente de la chambre des cloches.

En 2014 des donateurs souhaitent que le bourdon sonne à nouveau, une somme de 8600 € est récoltée près de donateurs avec une participation de la commune : le coût de la rénovation s'élève à 11000 €.

En 2020 les abats-son  ainsi que la réparation de la grande porte sont réalisés par la municipalité.


Sculpteur de Mobilier Religieux.

Fils d’un Maître menuisier, Jean Marie VALENTIN a été remarqué pour son adresse à dessiner et sculpter dans l’atelier de son père à Bruz,

Jean Marie Valentin est né à la courbe en Bourg des Comptes en 1823. Il a été l’élève à Rennes, de Jourgeon pour le dessin et Barré pour la sculpture. A Paris, il a fréquenté les ateliers de Lanno et Rude. Après ses études dans la Capitale, il s’orientera vers le mobilier religieux. Aussi, « l’artiste aurait puisé le secret de son art dans sa foi ». Il a dessiné et sculpté des autels, des chairs et des grands personnages dans ses ateliers de Rennes et Paris. En 1888, lors du salon des artistes français, il a reçu un prix honorable pour le monument funéraire de Saint Yves (Tréguier). Hélas, beaucoup de ses œuvres ont disparu, soit pour moderniser les édifices, soit qu’elles ont été victimes des bombardements lors de la seconde guerre mondiale.

A Bourg des Comptes, nous lui devons la statue du Cardinal Brossays tout en marbre, ainsi que quatre autres statues de pierre,

Le deuxième article parut dans la semaine religieuse du diocèse de Rennes le 29 août 1896 :

« M. J.M. Valentin, le sculpteur breton si apprécié dans notre pays, est mort à Paris, le samedi 8 août dernier. Cet artiste, au talent incontesté, durant de nombreuses années, a enrichi notre diocèse d’œuvres multiples auxquelles il savait imprimer un cachet religieux tout particulier. C’est à son ciseau si délicat que notre cathédrale doit la statue du regretté cardinal Mgr Brossay Saint Marc et son Chemin de Croix. L’église Notre Dame de Rennes, la cathédrale de Saint Malo, Notre Dame de Vitré, La Guerche, Dol, Saint Servan, Dinard et un grand nombre d’autres églises d’Ille et Vilaine possèdent des statues, des tombeaux, des autels ou chaires qui font le plus grand honneur au vaillant sculpteur. Il fut secondé dans beaucoup de ses œuvres, pour la partie décorative, par son frère Antoine.


Valentin est mort à la tâche, mais la mort qui l’a frappé alors qu’il modelait la statue de Mgr Gonindard, ne l’a pas surpris. Il n’était pas seulement, en effet, un grand artiste, il était encore et surtout un chrétien fervent.

Durant sa longue et douloureuse agonie, il ne laissa jamais échapper la moindre plainte. A sa famille qui l’entourait des soins les plus affectueux et lui demandait un jour s’il souffrait beaucoup, il se contenta de répondre : < oui beaucoup, mais si j’étais attaché sur une croix comme mon divin modèle, le souffrirais davantage encore. Si le Bon Dieu voulait me pendre dans son Paradis, je serais bien heureux, mais je le sers bien mal en ce moment >. Et jusqu’à la fin sur ses lèvres non cessé, comme son cœur, de murmurer la prière, celle du sacrifice et de la résignation à la volonté divine. C’était un Saint, disait à ses enfants le Père Rédemptoriste qui l’avait préparé au dernier voyage, et son âme était un véritable trésor. »

Les deux articles que nous venons de lire, nous suffirons pour juger le caractère de cet artiste dont la vie pourrait se résumer en deux mots : ART et PIETE.

Nous allons essayer néanmoins de retracer cette existence et étudier ces œuvres remarquables, Malheureusement, voila 25 ans déjà que J.M. Valentin est mort et la plupart de ses contemporains ont également disparu. Bien des documents nous manquent, ce ne sera donc pas sans difficultés et sans patience si nous arriverons à réunir les renseignements nécessaires à ce travail. Mais notre but est modeste. Nous n’avons pas l’intention de faire une œuvre littéraire mais plutôt documentaire, œuvre dédiée à ses petits enfants et arrière petits enfants afin qu’ils sachent quel homme était leur grand père.

Bourg des Comptes est un des plus jolis coins de l’Ille et Vilaine. Ce village jouit d’une célébrité méritée dans le paysage pour l’agrément, la grâce, la fraîcheur de ses paysages. La Vilaine y coule doucement, ses rives sont variées. Talus à pic, roches bleues, collines boisées : c’est là que J.M. Valentin vint au monde en 1823.

Né de parents des plus modestes, son père était menuisier de son état, mais ouvrier de goût et de talent, si l’on peut dire, dans son métier. Est-ce ce goût simple du beau qu’il transmis à son fils et qui le développa, toujours est il que J.M.Valentin sous la seule impulsion de la nature intelligente et sensible révéla de bonne heure un tempérament d’artiste, passant son temps tout enfant, à dessiner et à modeler.

Il fut remarqué par un homme riche et bien placé à Bourg des Comptes, M Goron, qui s’intéressa à lui, lui donna les premières notions et le poussa dans cette voie. C’est ainsi qu’il entra à l’Ecole des Beaux Arts de Rennes, où, tout de suite, les maîtres découvrirent en lui un véritable artiste.

Après quelques années d’études, il obtint une bourse et vint compléter son éducation à Paris, c’était en 1845.

Il existait à cette époque à Paris deux écoles de sculpture : l’école des Beaux Arts et l’atelier de Rude, ce sculpteur au génie original et puissant qui compte parmi les plus grands maîtres de l’école française. Aux éléments toujours turbulents de l’école des Beaux Arts, Valentin préféra entrer dans l’atelier de Rude et c’est avec ce maître incontestable qu’il travaillera pendant plusieurs années.

Sa vie à Paris ne fut qu’un labeur continuel. D’ailleurs, ses revenus étaient des plus modestes, avec la pension que lui faisait la ville de Rennes, quelques cents francs par an. Mais il est vrai que dans ce temps là, la vie était bon marché et n’avait de commun avec celle de nos jours. Néanmoins, fit il abstraction de tout plaisir. Il se vantait de n’avoir jamais mis les pieds dans un théâtre. Au sorti de l’atelier, il étudiait chez lui, non seulement la sculpture, mais l’anatomie, l’histoire, les lettres. Il complétait l’éducation un peu rudimentaire qu’il avait reçue dans son enfance, il apprenait le grec et surtout le latin, car son tempérament le portait déjà vers l’art religieux. Il étudiait les maîtres anciens, faisait de longues visites dans les musées.

C’est après ces années de travail et d’études qu’il retourna dans son pays natal et vint se fixer à Rennes. Il commença la liste des travaux de ses œuvres aux sentiments si profondément religieux qui enrichirent si remarquablement la Bretagne.

Après avoir longtemps habité dans la rue Haute, il acquit un terrain assez important dans le faubourg d’Antrain, exactement 9 ruelle Pinsonnette. Ces quartiers se sont complètement transformés depuis. Il fit bâtir un immeuble avec vaste atelier où il vint se fixer vers 1871. Il passa là si l’on peut dire, les plus belles années de sa vie en compagnie de notre chère mère qu’il admirait et de sa nombreuse famille car nous étions huit enfants.

Bien des années se sont écoulées depuis cette époque et cependant je me souviens comme si c’était hier. J’étais bien jeune alors, moi qui écris ces lignes, près de quarante ans se sont passés et je me souviens encore avec douceur de cette demeure calme et tranquille, de ce grand jardin où nous jouions tout enfants, de ces grands ateliers au haut vitrail où entouré de ses collaborateurs, l’artiste Valentin travaillait en silence. Je sens que ces souvenirs de ma première enfance renaissent en moi se grave de plus en plus dans ma mémoire. Certains font table rase du passé, mais moi c’est avec douceur que je me rappelle mes premières années.

Oh, la maison était nombreuse, nous étions là frères et sœurs, cousins, cousines, amis et tout ce petit monde s’entendait si bien. Je crois, qu’il y avait là pour nous gouverner, un père dont le respect s’imposait si bien et une mère dont la douceur et le dévouement étaient extrêmes : ce qui faisait dire à notre père : votre mère n’a qu’un seul défaut elle est trop bonne.

Je me rappelle, nos jeux d’enfants, nos parties folles dans le grand jardin. Je vois encore l’artiste sous la tonnelle ombragée où il allait s’asseoir la journée terminée et où nous allions le rejoindre. Je vois encore le grand salon où nous n’entrions qu’aux grands jours et en silence. Au murs, quatre grandes gravures : la Création du Monde, le Paradis terrestre, le Jugement Dernier, l’Enfer. Sur la cheminée, un groupe de l’artiste, un piano, quelques peintures. Combien d’artistes, de gens de lettres, de prêtres de tous rangs, d’évêques ai-je vu entrer dans ce salon austère qui rappelle un peu le parloir d’une communauté.

Je voudrais pouvoir raconter toutes ces petites histoires de cet heureux âge mais nous sortirions alors de notre but qui est exclusivement l’analyse des œuvres de ce Maître incontesté.

Si l’empire avait favorisé beaucoup les arts, il n’en fut malheureusement pas de même de la République, surtout au point de vue religieux. Vers 1879 commença au contraire, une véritable guerre de religion et J.M. Valentin ne tardera pas à subir durement le contre coup. Aussi, crut il bien faire, écoutant les conseils d’amis, en venant se fixer à Paris. Il espérait ainsi travailler davantage et aussi créer des situations à ses enfants. Il vendit donc ce bien et arriva dans la capitale en 1883. Il loua un atelier d’artiste 81 Bd Montparnasse où il resta jusqu’à la fin de ses jours.

Nous allons maintenant reprendre et étudier ses principales œuvres.

Un des premiers grands travaux exécuté par Jean Marie Valentin se trouve dans l’église de Saint Servan. Cette église commencée en 1732, sur les dessins de l’architecte Frezier, ouverte dix ans plus tard, ne fut achevée qu’en 1842. Elle forme une longue basilique sans transepts, terminée en hémicycle et divisée dans sa longueur par une élégante colonnade d’ordre dorique qui profile autour du sanctuaire, et dont les hautes arcades en plein centre sont décorées de belles fresques dues au pinceau de Mr Duveau. L’intérieur de cette église est d’un aspect grandiose et vraiment splendide qui l’emporte sur beaucoup de cathédrale.

En 1858, l’Empereur de passage à Saint Servan fit don à l’église de 40 000 francs pour l’exécution de différents travaux d’art, dont la chaire qui fut confiée à J.M. Valentin. Cette chaire monumentale, en pierre sculptée, mérite vraiment une description spéciale. C’est un travail d’art de premier ordre : la statue qui supporte la cuve représente le génie du mal. Elle est agenouillée et se cache la figure entre ses mains en signe de confusion, comme foudroyée sous le feu de la parole. Elle a été inspirée par l’artiste par ces mots : « que le Dieu de paix foule Satan à vos pieds. » A l’entrée des deux escaliers tournants qui conduisent à la chaire, sont sculptés deux bas reliefs représentant la Justice et la Miséricorde. Sur la rampe de chaque coté, les quatre grands prophètes : Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, Daniel. Au centre de la cuve, Jésus apaisant les flots. Sur la façade, les quatre évangélistes. Au fond de la chaire, le Bon Pasteur rapportant les brebis égarées. Deux anges cariatides, dont l’exécution est ravissante, supportent le couronnement. Au dessus de la corniche, se détachant les armes de l’église, de l’archevêque de Rennes et de la ville de Saint Servan. La partie supérieure se termine par un piédestal sur lequel repose une dernière allégorie, c’est une statue de la religion debout et enseignant. D’autres figures et ornements complètent ce terme biblique et chrétien si bien développé par le ciseau du sculpteur breton : travail d’une délicatesse inouïe.

Outre cette chair, Valentin exécuta encore dans cette église toute la galerie de statues qui sont placées devant les pilastres et qui mériteraient également d’être détaillées, et enfin, derrière l’autel de la Vierge, un groupe de l’Assomption très remarquable qu’éclaire un effet de lumière des plus heureux.

Ne quittons pas la région sans aller jusqu’à Saint Malo. Nous y trouverons le monument élevé à la mémoire de l’Abbé Huchet qui fut longtemps curé à la cathédrale. Décédé en septembre 1978, ses paroissiens décidèrent de lui élever un monument qui fut confié à J.M. Valentin.

Il ne nous reste plus maintenant qu’à jeter un coup d’œil à l’église de Dinard : le maître autel avec ses six statues de pierre et la chaire en pierre, ornée de trois grandes statues, de plusieurs statuettes et bas reliefs très remarquables.

L’érection du maître autel de l’église de Dinard fut achevée au mois de septembre 1866. Il fut l’admiration des étrangers qui chaque année viennent en si grand nombre le contempler.

Le tombeau de l’autel est un magnifique bas relief représentant Jésus Christ donnant la communion à ses apôtres. A droite et à gauche du tabernacle, on voit deux anges adorateurs également en bas relief. Des guirlandes de fleurs et de gracieuses arabesques finement fouillées courent autour du monument. Des deux cotés, les grandes statues de Saint Enogat et de Saint Clément, patrons de la paroisse, semblent protéger l’autel du sacrifice. Enfin, comme couronnement, le sujet principal représente la grande scène du Stabat Mater : Jésus en croix confie avant de mourir, sa mère au disciple bien aimé. Cette scène est toute vivante, on croirait assister au calvaire.

La chaire en pierre blanche, comme l’autel, remarquablement sculptée, est surmontée de la statue du Saint Sauveur, à sa droite se trouve la statue de Saint Pierre, à sa gauche, celle de Saint Paul. Un double escalier lui donne accès. Elle fut inaugurée le dimanche 2 septembre 1877 à la messe de 9 heures par un sermon de l’abbé Launay, vicaire de Notre Dame de Rennes.

Ne quittons pas la région sans aller visiter Saint Jouan des Guérêts, charmant village situé au bord de la Rance.

En 1878, J.M. Valentin fut appelé à fournir des plans pour l’érection d’une chaire. Cette chaire très remarquable fut terminée en fin 1879 et inaugurée le 1er janvier 1880. Nous remarquerons également dans cette même église, l’autel coté midi, orné de trois statues : Saint Joseph, Saint Pierre et Saint Louis. Cet autel est antérieur à la chaire et doit dater de 1875.

Le maître autel de cette église fut confié au sculpteur Hérault de Rennes, les statues sont signées Savary.

Parmi les plus beaux monuments de la Bretagne qui furent confiées à Jean Marie Valentin, il faut citer en premier lieu, le monument de Saint Yves érigé dans la cathédrale de Tréguier (22) en 1890.

Depuis les tristes jours où le féroce bataillon (d’Etanyses) avait détruit le tombeau de Saint Yves dans la belle cathédrale de Tréguier, le culte du grand Saint n’était resté debout, pour la Bretagne, que dans le cœur des compatriotes, aussi fidèles dans leur amour qu’enraciné dans leur foi.

Le sabre et la pioche des vandales avaient tout détruit en 1794. Cependant, les Pardons de Saint Yves n’étaient jamais tombés dans l’oubli. On avait vu à maintes reprises des masses de pèlerins venir invoquer le Grand Saint, mais si ces bandes, couvertes de poussière, épuiser de fatigue et priant en silence, était un spectacle édifiant. Elles n’apportaient avec elles ni cet éclat, ni cette splendeur, ni ce cachet grandiose dont la foi des peuples aime à se parer dans ces manifestations publiques. A cet ardent amour, il fallait un monument.

Monsieur Bouché le comprit et J.M. Valentin répondit à son appel en consacrant à cet œuvre sa science et son talent. Il fut aidé dans son travail par Mr Devrez, architecte de Notre Dame de Paris.

Ce monument est en pierre blanche, les degrés et la table sont en granit. L’architecture est du XXè siècle, plus de cinquante statues le peuplent de la base au sommet.

Le Bienheureux Yves est couché sur le coffre qui sert de sarcophage. Il est revêtu de son grand manteau blanc, ses épaules sont recouvertes de son chaperon, sa tête repose sur un quartier de roche soutenu par deux anges qui se penchent légèrement sur la figure du Saint, et qui semblent attendre son âme pour la portée au ciel. On dirait que l’artiste a été présent aux derniers moments du Bienheureux.

Sur la face latérale du sarcophage, l’artiste a rassemblé les parents, les amis, les dévots du Saint : Hélouri et Azo de Kermartin ; Riwallo, le Barbe et sa femme Dathovada ; Catherine Hélouri sa sœur ; Charles de Blois et l’évêque Alain de Bruc ; l’Archidiacre de Rennes ; Guiomar Morel le cordelier de Gingamp et Catherine Autrel la jeune miraculée de Plestin ; enfin les glorificateurs du Bienheureux : Philippe de Valois et Clément XI, Jean V et l’évêque de Saint Brieuc. Ensuite, les protomartyrs de l’Armorique : Donatun et Rogatun de Nantes, les rois bretons : Judicaël et Salomon et enfin Saint Gildas de Ruiz, le premier historien de la race bretonne.

Plus haut sur les tympans et les pilastres de l’édicule : le bon Pasteur et la Vierge à l’Oiseau, puis les anges aux ailes blanches déployées, qui sonnent de l’olifant et qui portent les insignes symboliques.

Partout excellente, souvent exquise, la sculpture d’ornement dans le tombeau de Saint Yves, est comparable aux meilleures œuvres de ce genre de l’époque du duc Jean V.

Cette œuvre fut exposée au salon de la société des Artistes Français en 1888.

Les 7, 8 et9 septembre 1890 eurent lieu à Tréguier de grandes fêtes pour l’inauguration de ce monument qui marqueront dans les annales du pays. De nombreux évêques et cardinaux honorent ces fêtes de leur présence. Parmi eux, nous pouvons citer : son éminence le Cardinal Place archevêque de Rennes, Monseigneur Gonindard archevêque de Sébaste, Monseigneur Fallières évêque de Saint Brieuc et de Tréguier, Monseigneur Bécel évêque de Vannes, Monseigneur Fréppel évêque d’Angers, Monseigneur Potron évêque de Jéricho… Plus de 800 prêtres et une foule innombrable de fidèle assistèrent également à ces fêtes.

La cathédrale de Rennes, d’origine très ancienne, mais construite en partie au XVIIème siècle, n’offre rien de remarquable au point de vue architecture. Cependant, l’intérieur est richement décoré. Monseigneur Saint Marc y consacra une partie de sa fortune personnelle.

Nous y remarquerons du sculpteur Valentin, en premier lieu, le Chemin de Croix qui forme autour de l’église, de magnifiques bas reliefs en pierre sculpté de grandeur naturel.

Monseigneur Saint Marc étant décédé le 26 février 1878 après avoir occupé dignement pendant 36 ans le siège de Saint Amand et de Saint Melaine, les fidèles résolurent de lui élever un monument dans la cathédrale. Ce monument fut confié également à J.M.Valentin.

Le Cardinal est représenté à genoux, les mains jointes, les traits fins, la figure expressive du Vénéré Prélat sont parfaitement rendus par le marbre qui ressort vivement sur le fond mat de la muraille. La capa magna est jetée sur les épaules du Cardinal et retombe derrière lui en longues draperies. La pause est des plus heureuses et l’ensemble de la statue fait honneur au ciseau de l’artiste. La première statue dédiée à Mgr est installée à Bourg des Comptes en 1880 sculptée par JM Valentin

L’inauguration de ce monument eu lieu le 6 mai 1884. Un discours remarquable fut prononcé par Mgr Bécel, évêque de Vannes. Jamais la ville de Rennes n’avait réuni un si grand nombre d’évêques et d’archevêques. L’église était magnifiquement décorée, de nombreux écussons surmontés d’étendards aux couleurs du Sacré Cœur et de Saint Marc.

Nous devons également remarquer dans la cathédrale de Rennes, le monument élevé à la mémoire de Monseigneur Gonindard. Le regretté archevêque à demi couché tenant la crosse étendue près de lui, tandis que la droite bénit. Cette statue est d’un effet saisissant, surtout si l’on se rappelle que Monseigneur Gonindard est mort dans l’exercice de ses fonctions en tournée pastorale. Ce monument fut érigé dans la cathédrale en 1897 après la mort du sculpteur Valentin, ce fut sa dernière œuvre.

L’église Saint Melaine devenue Notre Dame depuis 1845, ancienne église abbatiale, édifice du XI au XIIIème siècle, est située sur un des points des plus élevés de Rennes et la Vierge qui surmonte la tour domine toute la ville. Nous y remarquons quelques œuvres de l’artiste Valentin. D’abord dans la même tour, deux grandes statues en pierre qui furent érigées en ? Il s’agit de Saint Pierre et Saint Amand.

En entrant à droite, nous remarquerons tout de suite le tombeau de l’Abbé Meslé, saint homme ancien curé de cette paroisse. A l’intérieur, une statue de la vierge et deux anges au maître autel.

Si nous devions invoquer tous les travaux qui furent exécutés par l’artiste Valentin, la liste serait longue. Rien que dans la ville de Rennes, nous en rencontrions à chaque pas, citons donc au hasard : Dans l’église Saint Germain, l’autel de la Vierge orné de douze statues, dans l’église de Saint Helier quatre statues et un groupe, à la chapelle du Collège Saint Martin un ponton au dessus de la porte principale, sculpture décorative. Chapelle de l’œuvre de la Jeunesse quatre grandes statues. Chez les Petites Sœurs des Pauvres, à la chapelle des Carmes, à la chapelle des Missionnaires, Nous trouverons également les œuvres de l’artiste à l’hospice Saint Melaine, une grande statue dans le jardin du Séminaire. A Saint Laurent, Trois grandes statues, deux bas reliefs et deux statuettes…

L’église de Notre Dame de Caen possède un monument assez remarquable du Vénérable Jean Eudes. L’inauguration de ce monument eu lieu le 23 août 1885 sous la présidence de Mgr l’évêque de Bayeux.


Les Archives de l'Abbé Roger BLOT en charge du patrimoine diocésain


Une usine à Glanret



Une usine à Glanret


Distillerie de cidre autorisée par arrêté préfectoral en 1922. En 1945, le rachat de l'établissement par la Société Industrielle et Agricole de Bretagne (SIAB), affiliée au groupe Cornic, entraîne plusieurs agrandissements. Son activité concerne la fabrication de jus et de compote de pommes, et la distillerie d'alcool de pommes. Parallèlement, la société exerce une activité complémentaire de chaudronnerie et de fabrication de charpente métallique, spécialisée dans la fourniture des distilleries. En 1968, réfection de la majorité des couvertures et des charpentes métalliques. En 1971, la distillerie traite 10 000 t de pommes par an, sur deux mois et demi. L'usine ferme ses portes en 1975. Le site est ensuite temporairement utilisé par un atelier spécialisé dans la fabrication d'aluminium, activité qui se termine rapidement par une faillite. Actuellement, les anciens bâtiments sont réutilisés par une entreprise de maçonnerie. En 1971, le matériel de production comprend deux presses hydrauliques, une chaîne de fabrication 4/4 de vingt cinq mille unités par 24 h, une chaîne de fabrication 5/1 de six mille unités par 24 h, et, pour l'alcool, du matériel de broyage et de distillation de 100 hl par jour. En 1971, la distillerie emploie quatre-vingt personnes.

Des plantations de pommiers ont été faites par Monsieur Citrugue de la Siab dans plusieurs communes proches de Bourg des Comptes dont un verger était situé là ou se trouve actuellement le lotissement de la Pommeraie avec des noms de rue portant le nom de variétés de pommes: Le Locar, La pomme d'Api, la Reinette 

Site relativement complexe composé de plusieurs corps de bâtiments, anciennement desservi par une voie ferrée. Les ateliers de fabrication d'alcool et de compote, la chaufferie, l'entrepôt industriel du stockage du sucre, ainsi que les magasins industriels en rez-de-chaussée sont construits en parpaings, de béton et couverts d'un toit à longs pans en tôle ondulée supporté par une charpente métallique. La cheminée d'usine en briques flanque le pignon de l'atelier de fabrication d'alcool. Le bâtiment de la colonne de distillation, construit dans sa partie inférieure en schiste et dans sa partie supérieure en parpaings de béton, est flanqué, d'une part des bureaux, construits en schiste, en rez-de-chaussée et couverts d'un toit à longs pans, et d'autre part de l'ancien atelier de chaudronnerie en essentage de tôle. Les logements présentent une architecture plus soignée en schiste et grès avec rez-de-chaussée et étage de comble ou rez-de-chaussée et un étage carré pour les logements ouvriers ; ils sont couverts indépendamment, soit de toits à longs pans en tuiles mécaniques ou en ardoises, soit d'un toit en pavillon flanqué d'un appentis en ardoises pour l'habitation du chauffeur. Le logement patronal, de plan en L, en grès, à un étage de soubassement, un étage carré et un étage de comble est couvert d'un toit à longs pans pour le corps transversal, et d'un toit à demi-croupes en ardoises pour le corps longitudinal.

Beaucoup de personnes de Bourg des Comptes y travaillent jusqu'en 1975 ensuite une fabrique d'aluminium s'y installe avant de laisser la place à l'entreprise de maçonnerie Daniel BURET et de Sylvain Buret

Marchand de beurre et Bouilleur de cru Fontaine des Sts Thomas 



Marchand de beurre et Bouilleur de Cru Fontaine des Sts Thomas 


Prudent Delanoë naquit à St Senoux en 1846 d'un père d'abord domestique au château de la Molière à St Senoux, puis commissionnaire et enfin aubergiste , aux cotés de sa femme Jeanne Robert à Bourg des Comptes,

En 1874 Prudent commis, se maria avec Marie LEDAIN, marchande, Ils s'installèrent au bourg où ils devinrent négociants en beurre et oeufs, En mai 1884 Prudent Delanoë créa une société en nom collectif, pour cinq années , avec Joseh Bailif pour faire commerce des beurres, , Le siège était situé à Bourg des Comptes dans le secteur de la courbe ; une succursale est installée à Rennes rue Salle verte,

De nombreuses récompenses furent obtenues de 1874 à 1889, plusieurs médailles d'or et d'argent à Paris; en 1877 à Nevers,

Dans le dossier de préparation de l'exposition universelle de 1889, on apprend que la société Delanoë et Baillif fût lauréate en 1888 au comice agricole de Guichen, au titre de fabricants de beurre

En 1891, Prudent et Marie Delanoë étaient toujours négociants , recensés comme <

< marchands de beurre et de cidre > avec un comptable et plusieurs domestiques employés au commerce,

La même année Prudent Delanoë part installer une beurrerie au château des Bouillants à Vern sur Seiche avec son épouse et trois employés

Prudent était devenu une famille semi-noble ou nouveau riche, d'ailleurs il s'en va à Paris par la suite après avoir beurré les agriculteurs du pays,


Les agriculteurs apportaient le beurre et les oeufs sur le marché place de l'église et sous les halles qui furent déplacées en 1960 pour y construire le bâtiment des PTT de 1960 à 2018

( Michel Bachelot)Je me souviens de cette halle où enfant nous allions jouer le jeudi après le caté et où très souvent les grandes fêtes religieuses s'y déroulaient notamment la confirmation

Son entreprise de reconditionnement du beure et l'emballage des oeufs était situé à la courbe .

Prudent Delanoë habitait place de l'église et son frère Théophile le maire habitait à la courbe , il était meunier au moulin de la courbe ,

Un autre vendeur de beurre prit la suite, il s'agit de Monsieur Plestan de la famille Quily/Garçon, il habitait en haut du bourg actuellement N° 13

Celui-ci fût remplacé par Henry de St Armel qui faisait le tour de la campagne pour acheter le beurre et les oeufs, pour les revendre en ville , après reconditionnement du beurre ,, il profitait de son passage dans les campagnes pour vendre ce que les agriculteurs ne produisaient pas sur leur exploitation: confiture, fruits exotiques, sucre et ce jusque dans les années 1960

Son frère Théophile né le 20 avril 1848 à la courbe à Bourg des Comptes se marie avec Victorine Subile , il était meunier au moulin de la courbe ,il devint le maire de Bourg des Comptes aux élections de 1876 jusqu'aux élections de 1896 , c'est à dire pendant 20 ans, il décède le 13 mai 1898 à l'âge de 50 ans.


La fontaine  sur le chemin des Sts Thomas


Cette fontaine située sur le chemin appelé < Vague> se trouve sur un chemin communal dit du calvaire et servait autrefois d'abreuvoir pour les bêtes ainsi que de lavoir.

Il est possible que les pierres en ardoises qui servaient aux femmes pour laver le linge existent encore. .

Ce chemin reliait les villages de la Basse-rue et Martinière en passant par le ruisseau.

La route dite de la Martinière a été construite en 1958/1959.

La sortie du bourg se faisait par le chemin du domaine et rejoignait celui du calvaire à l'embranchement actuel.

Pendant longtemps cette eau toujours abondante servait au bouilleur de cru , ou alambic.

La distillation de cidre pour en faire de la "goutte" date de Napoléon.

A Bourg des Comptes , le bouilleur s'appelait Victor Chevet 1913/1973 ainsi que son père 1881/1941 , il fût remplacer par Mr Michel Lelièvre

Chaque agriculteur ou propriétaire de verger pouvaient faire distiller 1000 degrés par an soit 20 litres de 50 ° et cela de génération en génération jusqu'en 1993, mais il fallait un acquit acheté chez Madame Péan , bureau de tabac pour transporter le précieux liquide.

Par la suite une taxe est instituée.

Après Bourg des Comptes Victor Chevet se déplaçait dans une autre commune

Il exerçait ce métier une ou deux journées par semaine et seulement en période hivernale lorsque le cidre commence à être moins bon et qu'il faut nettoyer les fûts pour y mettre le nouveau.

Il fallait apporter du bois pour chauffer l'alambic et 2 bidons de 10 litres ; Plus le casse-croute le matin

Si le cidre donnait plus d'alcool que prévu, normalement il devait être jeté, mais il n'en était rien, il fallait le camoufler dans les fourrés et revenir le chercher tard le soir , car la gendarmerie surveillait de près ce commerce.

Je me souviens qu'en rentrant de l'école, nous faisions un détour  et des personnes âgées ( pour nous enfants) lavaient le linge 

Les Sports à Bourg des Comptes

Cinquantenaire de l'USB 1957-2007 

Les sports à BOURG DES COMPTES 

Le Foot Ball à Bourg des Comptes


La formation totale de l'homme se prolonge avantageusement et par-delà les essentielles qualités intellectuelles et morales, dans l'éducation physique et sportive ,

Parce que l'homme est corps et âme , il est bon , tout en soumettant le corps à l'âme, de vouloir le plein épanouissement de ses forces physiques et de sa santé,

Le sport, bien compris, a ce but, en même temps qu'il lie habituellement d'une d'une fraternelle amitiée les jeunes qui s'engagent ,

Telle est la raison, plus que valable qui a motivé la création d'une équipe sportive de Football, sous les couleurs du Patronage : Elle s'appellera USB ; Union sportive Bourgcomptoise

Depuis quelques temps, l'idée faisait son chemin; elle s'est concrétisée dernièrement par la constitution d'un comité sous le patronage d'honneur de Monsieur Joseph Taillandier , maire de Bourg des Comptes et la présidence effective de Monsieur Auguste Robert.

En étroite collaboration avec tous les membres du comité , Monsieur Léonard Gouallier, instituteur de l'école privée des garçons se fera la cheville ouvrière de cette jeunes sportive.

Monsieur Garel, entraineur diplômé de la T,A est venu lancer l'équipe en des séances d'entrainement justement appréciées.

Vie, prospérité et amitié à l'USB.


L'association sportive de Bourg des Comptes s'étant décimée en 1949, il n'y avait plus d'activité sportive pour la jeunesse locale.

Au printemps de 1957 à l'instigation de l'Abbé Lefeuvre recteur de la paroisse arrivé en 1955 de la TA de Rennes et quelques personnes décident de relancer une équipe de football.

Plusieurs réunions furent nécessaires avant la formation du comité qui allait donner le jour à l'USB

Le 27 Août 1957, le club était officiellement créé et enregistré à la sous-préfecture de Redon : couleurs : maillots blancs-chevrons rouges, shorts noirs.


Comité Fondateur :

Président : Auguste ROBERT de 1957 à 1974

Vice Président         Henri Baron et ensuite René Thébault

Secrétaire         Edouard Gouaillier et ensuite Georges Bachelot

Trésorier         Bernard Salmon

Adjoint           Pierre Couéty,

Membres       Victor Chevet, Roger Frenel, Jules Gicquel, Raymond Taillandier


Deux équipes sont engagées pour la saison 1958/1959


En dehors des matchs de championnat, il y avait les fêtes de L'USB

Au sein du club une section ping pong initiée par Hervé Duclos alors animateur cantonal du canton de Guichen : son rôle étant de mettre en place des activités sportives autres que le foot ball ; en 1976, Yves Lucas prend en charge l'entrainement qui se déroule dans le patronage, les fauteuils en bois de la salle de cinéma ayant été enlevés, avant d'aller dans la petite salle de la mairie ( bibliothèque) , Jean François Quéré lui succèdera.

Quelques années plus tard un comité omnisports présidé par Michel Bachelot voit le jour, son but étant de développer des activités sportives sous l'égide de l'USB , avec le même budget alloué par la municipalité : afin d'avoir plus de recettes, des bals du dimanche sont organisés , en concurrence de ceux organisés depuis des années par le comité des fêtes, ce qui pas du tout au goût des membres de ce comité, après quelques années le club de ping pong reprend son autonomie.

C'était l'occasion de grandes fêtes sur les bords du terrain et des soirées festives ,

( M,B) Je me souviens du premier terrain, situé dans la prairie du presbytère, là ou se trouve actuellement les écoles maternelles privées mais en 1965 il faut quitter le terrain pour laisser place à la construction du bâtiment de la maternelle; le terrain est déplacé sur la route de Clermont, là où se trouve le pont de la déviation , ce champ était mis gracieusement à disposition par son exploitant Monsieur Jules GICQUEL jusqu' en 1968 , les vestiaires étaient sommaires , il s'agissait d'un vieux wagons en bois donné par la SNCF , les douches et le chauffage étaient absents, des bottes étaient nécessaires pour accéder au terrain lui-même, ensuite le terrain est déplacé au St Thomas, là ou se trouve le lotissement du Capitole ,avant de rejoindre les Noëes , terrain du bas dans les années 1970


Sur le terrain dit du haut, il y avait une salle des fêtes assemblée par le comité des fêtes présidé par Alain Delagré , il avait un nom très pompeux ; le Galaxy : que de soirées pasées dans cette salle en bois , football, écoles, fêtes municipales etc ,,,, les normes n'étaient pas celles de maintenant , et en 1990 la salle actuelle des Noëes est inaugurée sous la municipalité de Monsieur René Richard.

Depuis 2023 cette salle s'appelle René RICHARD, Il ne lui avait pas été facile de convaincre les propriétaires des terrains de les vendre pour faire cette salle : Pourquoi faire  ??? 


Le Sport à l'international de Bourg des Comptes


Internationale de Badminton


Audrey Fontaine née le 24/03/1992 originaire de Bdc


Palmares

- Kharkov international Ukraine 2012 : victoire en double dames associée à Emilie Lefe

- White night 2012 Russie victoire en double mixte associée à Baptiste Carême

- Jeux méditerranéens 2013 en Turquie; médaille d'argent en double dames associée à Emilie

Lefe,

- Jeux européens de 2015 en Azerbaïdjan, médaille d'argent en double mixte associée à Gaëtan

Mittelheisser ( aujourd'hui son mari)

- Championnats d'Europe 2017 au Danemark : médaille de Bronze en double mixte associée à

Ronan Labar

Championne de France en double mixte en 2012 associée à Baptiste Carême

Championne de France en double mixte en 2016 associée à Gaëtan Mittelheisser


Antoine DUCLOS fils du premier animateur sportif cantonal Hervé

Son successeur Jean François QUERE : deux de ses fils ont participé à des compétitions internationales: Thomas et Mathias


Cyclisme :


Gérard RUE a longtemps habité à la Chaussée en BdC

il est né le 7 juillet 1965 à Romillé a couru au VC Rennais et à l’AC Millizac. Gérard Rué a commencé le sport par le football en sport-études à Saint-Méen-le-Grand sur les conseils de son frère Armel, un bon coureur de 1ère catégorie, qui travaillait à I’IFREMER à Brest. Après avoir été passé des vacances en montagne ensemble, Armel conseilla à Gérard de prendre une licence au VCR. Gérard obtint sa première victoire dans la commune de Gahard, chère aux frères Béon et Neucin. L’année suivante il prend une licence à l’A.C. MILIZAC. Après sa carrière il est devenu gérant d’une grande enseigne d’article de sport.

Champion de de France en 1986

2e en 1987,

8e au championnat du monde

8 Tours de France

4 Tours d'Italie

2 Tours d'Espagne


Athlétisme


Jean Michel BACHELOT 2e aux championnats d'Europe d'athélisme à Aix les Bains , catégorie Javelot sous les couleurs du club EAR ( Rennes) en 1988

D'autres athlètes ont participé à la course-relais ( à pieds et vélo) de 1500 kms entre Villafranca de los Barros ( Espagne) et le canton de Guichen en Juillet 1992 organisé par le CRIC jumelé avec cette ville depuis 1990 sous la présidence de Michel Bachelot

Les athlètes du canton : Jean Paul Leray, Jean Yves Jarnot de BdC , Laurent Balluet, Daniel Vandeputte de Guichen , Jean Claude Dupont de Pont Réan ,Armel Banctel, Bernard Quéré, Maurice Loriant, Etienne Aulnette, Michel Bachelot ( organisateur) et autant d'amis de Villafranca ,


Le canoë Kayak


La famille Lefeuvre-Nugue

En 1902, Charles Lefeuvre (grand oncle de Roland Nugue) achetait dans la région de Dinan, un canot de rivière « Lily » coque à clin de 7 m de long. Passionné par la mécanique, Charles Lefeuvre, entre les années 1902 et 1908, conçoit et fabrique un moteur qui équipera ce canot qui devient alors un canot automobile de rivière;

A partir de 1909, on pouvait régulièrement voir « Lily » naviguer sur la Vilaine entre Messac et Rennes.

Lily à la Courbe à Bourg des Comptes (port d’attache et lieu de la propriété familiale). Charles Lefeuvre à la barre avec ses neveux, René Nugue (1897-1979) à l’arrière et Charles (1900-1956) à l’avant.

Le moteur deux temps permettait d’atteindre la vitesse de 22 km/h avec une personne à bord et 16 km/h avec 3 personnes à un régime de 3500t/mn. Le démarrage est effectué avec un lanceur à main fixé directement sur la ligne d’arbre. Le tuyau d’échappement traverse le bordé à tribord.

En 1925, un autre canot naîtra : « le 4,5 m» Ce canot, construit également par René Nugue est un peu plus long mais surtout beaucoup plus large à l’arrière. Le moteur « PS » avait une cylindrée de 175 cm3. Ce canot a été transformé en version hors-bord pour suivre sans faire de vague les courses d’aviron à Paris. Il a beaucoup servi en club et est toujours la propriété de Roland Nugue. Mais des travaux importants sont à faire en particulier au niveau de l’étrave.

En1927 apparaitront les glisseurs de 3 m et 4 m

Puis il a de nouveau été exposé à Rennes le 9 avril 2017 dans le cadre du salon Retro Passion, avec la présence de Roland Nugue sur le stand.



Les activités culturelles 


En 2013 une association < Courbe en scènes> est créée pour animer au mieux cette place : celle-ci ne vivra que quelques années .



Depuis toujours le presbytère était situé là où se trouve actuellement la mairie.

Dans la petite salle d'exposition à gauche se trouvait la soue au cochon et l'étable : le presbytère avait sa petite ferme et quelques arpents de terre à l'entour , devant la mairie se trouvait le potager où beaucoup de jeunes agriculteurs venaient bêcher au printemps pendant quelques jours, le travail était gratuit mais fait dans la bonne humeur et dans la joie.

Là où aujourd'hui nous avons la salle polyvalente , se trouvait une prairie qui servait à l'entrainement de foot , la partie basse et ancienne était constituée d'une salle de cinéma gérée par Pierre Couety, et qui servait l'hiver aux représentations de théâtre.

La salle, ancienne bibliothèque, était tombée pendant la guerre et reconstruite en juillet 1958 par la paroisse.

Tous ces biens étaient la propriété de la municipalité à l'exception du terrain de foot qui appartenait aux écoles des religieuses.

Au départ de l'Abbé Lefeuvre en 1965 , voici un extrait de la lettre de Roger Frenel.

Nous tenons à vous remercier de cette ambiance que vous avez créé parmi nous et dont nous sommes bien imprégnés , soyez en sûr.

Du coté football, vous avez relevé l'USB d'une façon magistrale et aujourd'hui si nous possédons ici à BdC  2 équipes qui marchent bien, on peut dire que c'est sous votre impulsion et cela nous ne l'oublierons Et maintenant que le chemin est tracé , avec de bons dirigeants comme en possède l'USB bien seconder par un bon esprit d'équipe , il n'y a pas de raison que cela ne marche pas .

Pour le patronage , nous aurions beaucoup de choses à vous dire également, là aussi vous nous avez refait une belle salle coquette , cela n'était pas facile vu la   grandeur et sa vétusté, mais vous n'aviez peur de rien, cela ne vous a pas effrayé et là encore, vous nous avez bouché un coin,,,, disons le !!

Et cette ancienne grange tombée par manque d'entretiens , transformée en salle de d'oeuvre accompagnée d'une salle de ping pong, n'est-ce pas magnifique aussi.

Du coté troupe théâtrale ,combien nous vous devons aussi, cette magnifique ambiance, vos bons conseils , vos qualités de choix des pièces et de metteur en scène, témoin cette dernière pièce qui a tant plut au public,,,,,,,,,,

On enterre Amélie : avec Monique Deniaud , Marie Annick Rihet, Marie Paule  Tournery,  Yolande Saquet, Annick Marsollier, puis la télé chez la bonne avec Roger Frenel, Jean Flot, Marc Pelhate, Thérèse Robert, Georges Bachelot, Michel Bachelot, Jean Garçon; quelles bonnes soirées nous avons passées à répéter dans votre presbytère , quelquefois nous vous donnions du fil a retordre.


Le comité des fêtes était investi dans l'animation du bourg avec la fête des fleurs, les critériums cyclistes , le bal du 14 Juillet et ses fameux feux d'artifice sur les bords de la Vilaine avec un parking dans les rangs de pommiers du verger La Pommeraie ;  les bals du dimanche dans le Galaxy installé sur le terrain des Noës par des bénévoles, il s'agissait d'un bâtiment ancien en bois ( les normes de sécurité n'existaient pas )

En 1989 il est remplacé par la salle actuelle 

A la suite de Alain Delagrée, Michel Ramasseul est le principal moteur de ce comité jusqu'en 2019, il est remplacé par Jean Maillard.

Le Social à Bourg des Comptes 


En 1973 une maison de repos ou maison de convalescence est construite sur les landes de la Pierre Blanche

Le docteur René FRESNEAU est le principal instigateur de cette construction et c'est avec beaucoup de difficultés qu'il a pu poser la première pierre , elle sera fermée en 2013 et déconstruite en 2020 pour laisser place à un lotissement, Les patients sont alors envoyés à Chantepie.

Un EHPAD de 45 lits est inauguré en 2009 par Pierre Dano Maire


Une Maison de Santé est ouverte en 2019 par Christian Leprêtre Maire

Le social à BdC 

Les carrières et sites miniers sur Bourg des Comptes  et la moraine de la Vilaine

Au fond de la route de la Grée de la Mussais et chemin des Longrais , deux autres puits sont plus loin dans la brousaille  


Les carrières et sites miniers sur Bourg des Comptes et la Moraine sur la Vilaine

En plus de la carrière de tout -venant à la courbe

Nous savons que sur Bourg des Comptes il y avait des carrières d'ardoises , mais il est impossible de trouver la date de ces exploitations ,

Où trouvons- nous ces puits : deux sont situés dans le bout de la route de la grée de la Mussais sur la propriété Jacob

Deux autres se trouvent un peu plus loin dans des bois, et un autre se trouve à la Longrais sur le bord du chemin qui descend à la vilaine,

Ces trous mesuraient entre 20 et 30 mètres de diamètre et d'une profondeur que nous ne connaissons pas :

Pendant des dizaines d'années tous ces puits ont servi de décharge municipale avant la mise en place de la collecte des déchets , dans les années 1950 - 1960 les agriculteurs qui abattaient les haies afin d'avoir des champs un peu plus grands y déversaient toutes les souches d'arbres, aujourd'hui ils sont comblés

Sur le plant cadastral de 1832 nous y voyons les emplacements ; nous pouvons les deviner sur les photos satellite

Ces puits étaient reliés entre eux par des galeries ,dans les années 1990/2000 une galerie s'était effondrée dans le milieu du champ proche du ruisseau de l'Hodellé au dessus de la station d'épuration, elle était profonde de plusieurs mètres et a elle a été recomblée par de la terre et des gravats issus des déchets des puits qui forment des terrils

Nous retrouvons ces mêmes matériaux à Poligné au bas du tertre gris


Documents tirés du BRGM 72-SGN-176-BPL

Pour Bourg des Comptes Il est difficile de dater le fonctionnement de ces puits de schistes, nous les trouvons inscrits sur les cadastres de 1832 et nous trouvons dans les états des lieux les carrières ouvertes momentanément pour y trouver du sable ou des pierres : L’Aubrais, la Chaussée, la Pionas, Epineux , Les perrières , toutes marquées par un point sur cette carte et font partie du domaine public municipal.

Ces 5 puits aujourd’hui comblés de déchets peuvent dater du 16e ou 18e siècle

 

Il reste a signaler plusieurs petits placages de sable sur lesquels par contre, nous ne reviendrons pas .Presque tous sont situés au sud de Rennes sur Guichen –Bourg des Comptes Laillé, Chanteloup, ou sur la Seiche.

Ce sont des dépôts de sable , du même type  que celui des gros dépôts  piégés situés à proximité de Rennes.

On les trouve en placage au sommet des collines avec des épaisseurs variables ; au moins 3,50 m à Bourg des Comptes, 4.00 m à Nouvoitou, 11.00 à la sablière Pigeon de Chanteloup sous 3 m de limon contenant des blocs anguleux de quartzite.

 Ces faciès de schistes  sont bien exposés dans la tranchée SNCF entre la gare de Guichen-Bourg des Comptes et le tunnel de la Trotinais, et dans un chemin creux montant du ruisseau de la Chalouzais au village de Bourg des Comptes, Les faciès gréseux sont liés à une proportion plus importante de quartz dont la taille ne dépasse toutefois  pas 100 um : on y trouve quelques rares  grains anguleux de feldspath ( plagioclase).

Les formations du Châtelier et de Riadan ( moulin de Roudin) constituent une seule séquence sédimentaire terrigène liée à une émersion proximale  dont les effets s’atténuent progressivement en montant dans la série.

A 100 m environ du toit de la formation de Riadan apparaît très localement un faciés ardoisier à gros nodules pyrito-gypseux


202 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE

NOTES, DISCUSSIONS, MÉMOIRES. ( 1917)

moraine de Bourg-des-Comptes (Ille et-Vilaine).

Edmond HUE.

Dans le Bulletin de la Société Préhistorique Française, Tome XIV, 1917, page 86, le Dr Marcel Baudouin a signalé que M. Harmois lui avait communiqué deux articles parus dans l'Ouest-Eclair des 28 et 29 avril 1910, signés E. D., intitulés : « Le Glacier de Bourg-des- Comptes, Ille-et-Vilaine ».

Voici un résumé de ces articles.

Sur la rive gauche de la Vilaine, à quelques centaines de mètres en aval du pont de Bourg-des-Comptes on trouve des digues de sable qui barrent la vallée. Une est perpendiculaire au cours de la Vilaine. Digue aplatie de 200 mètres de long sur 100 mètres de large, elle a été éventrée dans toute sa longueur par un entrepreneur de Rennes pour l'exploitation du sable et des blocs de roches.

L'examen des roches démontre qu'elles proviennent des couches géologiques qui bordent la rivière à plusieurs kilomètres en amont et qu'il n'y a que quelques fragments des Schistes gris qui forment le sol sur lequel se trouve le barrage.

Schistes pourprés de Pont-Réan; grès armoricain de Maleroche, de Bounioc et de la Corbinais; blocs de quarzite de la vallée d'Hodeillé, avec le monolithe de la Prégaudais. Enfin, des fragments de schiste ardoisier de la Bouexières et La Réauté. Ce ne peut être un travail d'endiguement humain, car on aurait pris les matériaux sur place.

Certains blocs ont plus de un mètre cube, donc inroulables et incharriables par les eaux, surtout les dalles plates de schistes pourprés, qui se plaquent sur le sol et s'envasent sur place.

Les moyens et gros cailloux ont leurs arêtes à peine émoussées, donc pas de charriage à longue distance par les eaux.

Il résulte que les pierres constituant cette digue ont été amenées en moraine frontale par un glacier sis entre Pont-Réan et Bourg-des- Comptes, puis, que les eaux de la Vilaine ont charrié les sables et les cailloutis tout en arrondissant les angles des gros blocs pendant la formation sableuse de la digue.

Ce glacier devait englober la vallée de la Vilaine depuis Pont-Réan jusqu'au Gai Lieu, ainsi que les vallées latérales de Travezo, du Désert et d'Hodeillé, d'où proviennent les blocs reconnus dans la digue.

Le quartzite peu commun dans la région n'a fourni que quelques échantillons à la digue. Les schistes pourprés peu fissibles et résistants ont fourni peu de matériaux. Le grès armoricain disposé en blocs épars à la surface de collines de sable et d'argile a fourni beaucoup de blocs. Le même glacier a donné les blocs erratiques de La Prégaudais et la Pierre du Trésor.

L'auteur rappelle : qu'à l'oligocène, un grand golfe aquitanien a occupé la vallée de la Vilaine, laissant émergés les massifs de Laillé, Guichen et Bourg-des-Comptes; que ces massifs étaient en cet état à l'époque glaciaire; que c'est depuis les glaciations que le bassin de la Vilaine s'est comblé d'alluvions et a pris l'aspect actuel ; que l'altitude du Massif était plus grande et que la Bretagne s'enfonce, etc.

Signé : E. D.

Je remercie M. Le Bel de m'avoir délégué à la visite de cet important dépôt glaciaire.

Pour se rendre au Barrage de Bourg-des-Comptes, on descend à la gare de « Guichen — Bourg-des-Comptes », sur la ligne de Rennes à Nantes.En sortant de la gare, descendre à gauche pour passer sous le pont du chemin de fer et traverser la Vilaine. A une centaine de mètres du pont, on prend, à sa droite, direction Sud, un chemin d'exploitation qui conduit au barrage.

Le barrage de Bourg dès-Comptes est encore tel que M. Duplessix le décrivait .


201 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE

Le barrage est fortement bouleversé et éventré. On y trouve encore de gros blocs, plus ou moins dégagés des graviers qui les enrobaient. Quelques-uns mesurent un mètre sur 0in60 ou 0m80. La partie ouest de la digue est aujourd'hui inondée par la Vilaine, avec laquelle on l'avait faite communiquer pour l'exploitation du ballast. Le niveau de la Vilaine est à 13 mètres d'altitude et la partie la plus élevée du barrage est d'environ 5 à 6 mètres au-dessus de la rivière.

Une chose intéressante m'a été dite par le carrier qui exploite la carrière de sables et graviers sise à l'est du barrage.

Il avait travaillé jadis à l'exploitation des matériaux du barrage et aujourd'hui il exploite une carrière de graviers située le long du chemin d'accès au barrage, à l'est de ce chemin, et sur le prolongement oriental du barrage.

Or, à ma question précise au sujet des coquilles fluviales, qu'il connaît bien, il m'a déclaré qu'à son grand étonnement, il n'avait jamais trouvé de coquilles fluviales ni dans le barrage ni dans la sablière, et qu'à sa connaissance, personne n'en avait trouvé.

La sablière actuellement exploitée mesure 25 mètres 4e long sur 10 à 12 mètres de large et environ 3 mètres de profondeur maximum.

Les couches de graviers sont partiellement horizontales, sur la Coupe Est-Ouest; tandis qu'elles sont légèrement inclinées au Nord, pour la coupe Nord-Sud, où elles présentent de longues lentilles de sables intercalées dans des bancs de galets et graviers.

Cette carrière n'a pas fourni de gros blocs, tout au plus des blocaux de 2 décimètres cubes. Mêmes éléments rocheux que ceux du barrage, dont elle n'est qu'un prolongement. Il faut tenir compte que le sol de la Sablière est au même niveau que le chemin d'exploitation, et que celui-ci est au même niveau que la partie supérieure du barrage.

Il se pourrait qu'une exploitation en profondeur y fasse découvrir de gros blocs analogues à ceux du barrage glaciaire.

J'ai recueilli de nombreux échantillons des roches du barrage dont les gisements connus sont en amont. Des échantillons de comparaison ont été pris dans les roches en place des environs du pont et de la gare de Guichen.

J'adresse mes remercîments les plus sincères à M. Duplessix qui m'a si aimablement documenté sur son heureuse découverte, l'a décrit, et les échantillons des roches que j'y ai recueillies correspondent aux roches indiquées par le savant auteur.

Cette carrière située à coté de la cale de mise à l'eau était exploitée par Monsieur BIZERE, pendant une période ; les maçons et exploitants allaient s'approvisionner dans celle-ci pour le béton et toute sorte d'encaissement de route et chemins*

Ils s'agissait d'alluvions de bonne qualité

(M,Bachelot) Je me souviens y être allé chercher des graviers pour faire du béton ,

Elle est ouverte en 1930, les alluvions de très bonne qualité étaient prélevées à la pelle et chargés dans des bateaux tirés par des chevaux pour aller alimenter la ville de Rennes en autre , jusqu'en 1950

Cette gravière est achetée par le département en 1981 pour en faire en lieu de la biodiversité

Soldats morts pour la France 1914/1918    1939/1945-  T.O.M .


Libération de Bourg des Comptes

Je tiens ces informations de Roger Frenel 1924/2010 qui un jour m’a raconté la libération de Bourg des Comptes.

Roger fût garde champêtre à la suite de Achille Aubrée et avant Félix Ramasseul

Il fût également maire/adjoint pendant plusieurs mandats.

Pendant la guerre il habitait chez ses parents qui tenaient bistrot et marchands de sabots et brodequins au carrefour de la route de la courbe, et   de l’Allée de la Morandière      

 C’était le 3 Aout 1944 il y avait beaucoup d’allées et venues entre Guichen, Bain de Bretagne et Bourg des Comptes.

Le débarquement avait eu lieu le 6 juin et Rennes était libéré, Les soldats allemands quittaient brusquement le 3 aout la ville de Guichen où les troupes étaient stationnées pour rejoindre Messac et, Bain de bretagne.

Une partie de la garnison devait rejoindre Janzé en passant par Bourg des Comptes pour récupérer des troupes qui étaient stationnées dans les bois de la Pierre Blanche et dans la ferme des Basses rivières.

En passant sur le pont de la vilaine, les soldats se déchargèrent de matériels dans la rivière et également dans la carrière des Sts Thomas.

Roger se rappelle très bien le bombardement de Bruz par les alliés le 8 mai 1944 qui fît 200 morts et des centaines de blessés avec la destruction totale de la ville c’était un jour de communion ; les avions devaient détruire des stocks de munitions à St Jacques de la Lande.

Il se rappelle le bombardement des bois de la Pierre Blanche où des chars devaient s’y trouver, mais ils étaient partis depuis quelques jours, c’est ainsi que la chapelle prit feu.

La résistance avec Léon Gendrot et Georges Beauplet de Crévin qui était instituteur ; avec un groupe de volontaires ils faisaient un travail important dans le secteur : réception des parachutages de munitions à Pléchatel , arrestation de 270 allemands avec 100 chevaux et des camions  à Bourg des Comptes, etc..

Et ce 3 août un soldat allemand qui venait chercher de la viande chez A Robert pour ses collègues des Basses Rivières et boire un coup par la même occasion se fît tuer par un résistant sur la place de l’église.

Ce fût le branle-bas de combat pour les habitants du bourg, il fallait cacher le corps et sa moto.

Ses collègues ne s’aperçurent de rien étant donné le désarroi des troupes.

Les services allemands vinrent récupérer le corps beaucoup plus tard selon les dires de R Richard.

Le maire ou plutôt le président de délégation du Conseil de Bourg des Comptes ce 3 Aout était Monsieur Georges Porteu de la Morandière.

 

 

Photo prise avant le départ 

avec René Nugue Maire 


La guerre d'Algérie et TOM 


Dans les bulletins paroissiaux de Bourg des Comptes nous trouvons des extraits de courriers de jeunes appelés de Bourg des Comptes et des communes environnantes qu'ils adressaient à leur curé , ou alors celui-ci avait des nouvelles par les parents. Certains étaient planqués, par contre d'autres étaient au front , certains sont restés en Algérie plus de 30 mois

Nous devons relever plusieurs morts durant cette période de conflits où la France intervenait :


Roger Thébault né le 01 Janvier 1932 à BdC Mort pour la France le 21 avril 1953 à Thuong Cau Vietnam

Matelot fusiller : Unité de Marine du Nord Vietnam : Tué en opération

Jacques Péron né le 8 février 1932 à Colombes Mort pour la France le 31 Mai 1953 à Vu Di province de Vink puc Yen au Tonkin

Sergent au 2e bataillon de marche de l'Afrique Central Française : 2e BMACF : matricule 35109 : inhumé à BdC

Bernard Lelièvre né le 20 Août 1932, Mort pour la France le 17 septembre 1958 à Oussera commune mixte de Médéa en Algérie

Aviateur, sous lieutenant ; escadrille d'aviation légère d'appui 15/72

Fils de Jules  Lelièvre charron rue du calvaire à BdC

Pierre Corcé né le 12 septembre 1925 à Guichen

Sergent au bataillon français de l'ONU , matricule 46, tué au combat le 5 mars 1951 à Munchi en Corée : Mort pour la France : inhumé à BdC


Les morts pour la France en 1939/1945: Libération de Bourg des Comptes 




La guerre de 1870 n'a pas eu d'impact sur Bourg des Comptes, elle n'a duré qu'une année , c'est la fin du règne de Napoléon III

Un de mes oncles est tombé au combat , il était gendarme au Palais de Versailles.

 Voir l'histoire de 1870

L'armée du XVIII siècle à la Courbe 

L'armée du XVIII siècle à la courbe 


Sur la vilaine et à la courbe

Tiré de Open édition de ADIV

 

En 1745 le duc de Penthièvre, gouverneur de Bretagne fait construire un port à Quiberon pour refouler les envahisseurs anglais, aujourd'hui cette forteresse sert d'entraînement au 3e régiment d'infanterie de Vannes,

Le rôle de ce régiment de Penthièvre :

- Le maintien de l'ordre

- Des garnisaires et des expéditions pour vaincre les résistances et les fraudes

- Une contribution active à la lutte contre les incendies

- La pelle et le fusil : La contribution militaire aux travaux publics

La réquisition de la main-d’œuvre militaire se fit non seulement avec l’aval des officiers des troupes concernées mais ces derniers se portèrent en outre volontaires.

Il est significatif que les régiments employés avaient tous une identité bretonne marquée : les régiments de Penthièvre et de Rohan étaient ceux qui comptaient alors Le plus de Bretons, talonnés notamment par Condé et Beauce, pressenti mais non utilisé.

Le colonel de Condé, comte de Sesmaisons, se porta volontaire. Il explique son geste par des motivations patriotiques, la patrie du cœur étant alors la Bretagne.

Quant au régiment de Penthièvre, il lui fallut nécessairement l’autorisation de son duc éponyme. Les commissaires pensaient probablement que les officiers et même les soldats bretons mettraient plus d’entrain à œuvrer dans leur province natale alors que ces derniers pouvaient y trouver des avantages, par exemple l’obtention de congés,

D’autant moins préjudiciables que la distance à parcourir était courte. D’ailleurs, la première campagne de travaux donna satisfaction, si bien qu’on reconduisit les deux mêmes régiments l’année suivante. En 1786, un détachement de Penthièvre fut encore utilisé. Deux ans plus tard, le régiment de Rohan, comprenant une proportion non négligeable de Bretons, était prévu pour la campagne de travaux mais la commission, solidaire du parlement, refusa son emploi, ce corps de troupe ayant participé à la répression des manifestations de Rennes. On assista donc à une sédentarisation, à une sorte de provincialisation – de bretonnisation oserait-on dire – de ce régiment d’autant plus qu’il demeura pendant cette période à disposition de la commission intermédiaire ad hoc.

Il ne faut pas s’en étonner outre mesure puisqu’on se situait alors en plein débat sur la sédentarisation des troupes.

Il conseillait logiquement d’employer les « soldats les plus en état de soutenir le travail » (article 2) et d’exclure les recrues. Toutefois, les volontaires bénéficiaient de la faculté de continuer au-delà de la quinzaine prévue (article 42). En fait, la plupart des soldats durent à un moment ou à un autre manier la pelle ou la pioche : le régiment de Condé commença les travaux le 15 juin 1784 et ne s’arrêta que le 31 octobre, largement de quoi, pour chaque homme, d’effectuer plusieurs campagnes de quinze jours. La commission essaya pourtant de s’attacher le concours des hommes ou des détachements jugés les plus efficaces. En 1785, elle demande ainsi que les cinquante hommes qui seront employés à Bourg-des-Comptes soient pris dans le détachement utilisé l’année précédente à l’escarpement du rocher de la Corbinière. Pour entretenir tous ces hommes, des contrats étaient passés avec des commerçants, nous trouvons parmi ceux-ci Thomas Jollivet fils et Godefroy Brossays Saint Marc .

La fabrication du pain (nourriture principale de l’homme) se faisait dans le double fournil place de la courbe avec la farine provenant des deux moulins de la courbe, l’un sur la rivière, l’autre sur la berge ; ces deux moulins sont construits dans les années 1500/1550 (BNF)à l’identique de celui du Boël.

Si certains soldats furent logés dans des villages, la plupart occupèrent des camps provisoires. Ces derniers présentaient moins de contraintes que ceux destinés aux manœuvres et exercices. D'abord, ils abritèrent des effectifs relativement limités : le plus grand, celui de La Rousselais, jouxtant le lac de Murin, compta trois cent vingt occupants pour une superficie totale inférieure à 8 000 m². La localisation répondait au critère de la proximité des travaux et des sources d'eau potable : le camp de Pont-Réan, à peine à 200 mètres de la rivière ; les autres s'en approchent encore davantage.

Les régiments employés fournissent au maximum quatre cent cinquante hommes (pour Penthièvre), y compris les gardes encadrant les travailleurs et veillant à la discipline.

Notons toutefois que les volontaires bénéficiaient de la faculté de continuer au-delà de la quinzaine prévue, sans cependant qu'ils se fatiguent excessivement (article 42) Un nécessaire pragmatisme l'emportait donc et ignorait les débats de l'époque sur la nécessité d'employeur à de tels travaux, soit les meilleurs soldats, soit les plus dangereux ou les déserteurs représailles. Les soldats étaient moins malléables que les travailleurs ruraux. S'il n'était pas envisageable de faire travailler les ouvriers sous la pluie, les militaires, quant à eux, répugnaient à avoir les pieds dans l'eau. Lorsque l'eau envahit la coupure l destinée à évacuer les eaux de la Vilaine vers Redon, il fallait appeler des campagnards, « la troupe n’y voulant plus tenir>

Bicentenaire de la Révolution

Bicentenaire de la révolution

Pour ne pas oublier la Révolution et tout ce qu'elle apporte, les conseils municipaux décident avec la décision des préfets de planter un Chêne pour les générations futures.

Nous ne savons où celui-ci a été planté mais l'on peut supposer qu'il ait été planté au nord de l'Eglise dans la prairie qui servait de marché à coté des halles couvertes ; cet arbre a certainement été abattu pour la construction de l'église en 1840, par contre pour le bicentenaire de la révolution en 1989 Monsieur René Richard maire a tenu à planter un tilleul place Porteu, en espérant qu'il pourra vivre 200 ans .

Le Chemin au Prêtre

Le Chemin au Prêtre,


La loi du 24 Août 1790 oblige les prêtres et ordres religieux de prêter serment sur la constitution qui vient d'être promulguée :

Tout le clergé a l'obligation de prêter serment faute de quoi il sera emprisonné voir guillotiné,

La plupart quitte leur paroisse pour se réfugier à Jersey, Quelques uns prête serment, par exemple le curé de Bourg des Comptes Claude Lemercier qui était là depuis 32 ans ; on dit qu'il eut le malheur de prêter serment ; il décède quelques mois plus tard le 24 septembre 1792 en son presbytère à 68 ans et fût inhumé dans l'église de Bourg des Comptes avec la permission du premier maire de Bourg des Comptes Monsieur ROCHERY nommé par le préfet, il était commissaire aux finance des communes du district de Bain de Bretagne et demeurait au < Batiment> le Hamonay,

Le certificat de décès mentionne les noms: Rochery Maire, Gazon chef de la Légion qui l'avait arrêté, Coppalle maire adjoint ETC,,,,,

M Lemercier fût remplacé par son vicaire M Gicquel.

Pendant ce temps le prieur du Boschet JEAN LORANT qui avait refusé de prêter serment, fût déclaré hors la loi ; il se cachait au premier étage d'un bâtiment de la métairie du village du Mortier , proche du château du Boschet et y disposait d'une chambre, dans le grenier et d'un cabinet d'aisance : pour un étranger arrivant au Mortier, il était impossible de deviner l'existence de cette cachette,

Le bon prêtre continuait d'assurer secrètement son ministère près des châtelains,

Le prieur était un prêtre nommé pour servir les châtelains ; il y en avait dans tous les châteaux et ne pouvait prêter serment, les châtelains n'étant pas d'accord avec la constitution.

Une nuit il fût appelé pour administrer les sacrements à un malade à la Haute Rue ( métairie qui appartenait aux seigneurs du Boschet)

Un chemin creux menait en droite ligne au manoir de la Haute Rue où habitait Judith CHAHUT


Malgré l'obscurité et l'heure tardive, un habitant du bourg , bien connu pour ses idées républicaines, qui devait braconner dans les parages, aperçut le prieur, gibier de proie,

Très heureux de cette aubaine qui lui permettait d'être bien vu des autorités municipales, il décida de dénoncer le prêtre ,

Il se hâta vers le bourg pour alerter le citoyen chef de Légion qui réunit immédiatement des volontaires guidés par celui qu'on appelait < Le Rouge>

Il faut dire que le chef de la Légion était un parent /ami du Maire et habitait au < Batiment il s'agissait de Julien Marie GAZON chef du district de Bain ; il était également parent avec un certain Coppalle qui fût élu maire ensuite.

Ils se postèrent derrière les grands arbres qui bordaient l'avenue et attendirent le retour du prieur, celui-ci apparut marchant d'un bon pas portant avec respect son précieux fardeau ( hostie et huiles saintes).

Il fût immédiatement entouré , arrêté et conduit sous bonne garde au bourg.

Le lendemain, on le mena à Rennes où il fût jugé et décapité.

On dit que les soirs de pleine lune , sur les douze coups de minuit, le chapelain décapité revient dans l'avenue du Boschet, semblant se mouvoir sans bruit et tenant entre ses mains sa tête couronnée de cheveux blancs.



Les Fabriques en France 

L'église en 1960                                                       L'église en 1895 et sur la droite les halles 

Les Fabriques en France de la Révolution à la Loi de séparation


Le décret du 30 décembre 1809 organise le fonctionnement des fabriques dans chaque paroisse. Elles deviennent alors des établissements publics du culte, et ce jusqu'en 1905. Le conseil de fabrique comprend alors le curé, le maire et cinq à neuf membres élus.

A Bourg des Comptes nous avons:

Le Curé: L'Abbé HELIGON

Le Maire: Louis Marie GANDON

Messieurs LEGEARD de la DIRIAYS, VATAR,SALMON, FRESNEAU

Le décret du 2 novembre 1789, met les biens ecclésiastiques à la disposition de la Nation.

Le décret du 20avril 1790 qui confie l’administration des biens mis à la disposition de la nation aux administrations de département ou de district, précise que, par dérogation, les fabriques demeurent administrées comme antérieurement (par les conseils de fabrique).

Peu après, le décret du 3 novembre 1793 (13 brumaire an II) déclare propriété nationale tous les actifs des fabriques5. Les fabriques sont rétablies par le Concordat, signé par le Pape et le premier Consul.

Reconnu loi d’État, le 8 avril 1802, il est complété, le même jour, par les "articles organiques" dont l’article 76 porte : « qu’il sera établi des Fabriques, pour veiller à l’entretien et à la conservation des temples, à l’administration des aumônes ». `

Le décret du 26 juillet 1803 (7 thermidor an XI) décide de « rendre à leur destination les biens des Fabriques non aliénés ».

De décret du 11 Juin 1804 (23 Prairial an XII) sur les sépultures et les lieux qui leur sont consacrés, confie aux fabriques et consistoires le monopole des fournitures et services funéraires.

Le décret du 30 décembre 1809 organise le fonctionnement des fabriques dans chaque paroisse. Elles deviennent alors des établissements publics du culte, et ce jusqu'en 1905. Le conseil de fabrique comprend alors le curé, le maire et cinq à neuf membres élus.

La loi du 2 8décembre 1904 retire aux fabriques et consistoires et donne aux communes le monopole de l'organisation des funérailles.

Par la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, les fabriques sont supprimées. La loi prévoit la création, au niveau communal, d'associations cultuelles de fidèles, pour subvenir aux frais, à l'entretien et à l'exercice public du culte. À ces associations seront confiés les bâtiments destinés au culte appartenant à la Nation et la part des biens des fabriques relative exclusivement à l'exercice du culte. L'Église catholique refusera de créer les associations cultuelles telles que prévues dans la loi de 1905.

Il faudra attendre1924 et l'accord sur les associations diocésaines pour débloquer la situation.



Une journée historique pour notre paroisse


Pour faire suite à ces grandes lignes de l'histoire de la paroisse, il a paru que le récit - détaillé celui-là – de la journée des inventaires de notre église, ne manquera pas de vous intéresser, Il vous fera découvrir la foi de la population bourgcomptoise en 1905, Le voici tel qu'il est dans les archives et paru dans < Le Nouvelliste> de Bretagne le 6 mars 1906,

< Une tentative d'inventaire vient d'avoir lieu à Bourg des Comptes, Les maisons du bourg sont fermées en signe de deuil ; çà et là de grandes affiches violettes et une grande banderole noire posée sur la façade de l'église rappellent aux passants que cette journée du 5 mars est un deuil paroissial

A 9 heures moins un quart du matin, le glas funèbre de la liberté se fait entendre, Le clergé en habit de choeur, accompagné de Messieurs les Fabriciens et de Monsieur , Legeard de la Diriays du Boschet se dirige vers la porte principale de l'église,

Une foule énorme, massée sur la place et composée de la plupart des familles de la paroisse , les reçoit par de vives acclamations et par le chant ( nous voulons Dieu)

Tout le monde est étonnée de ne pas voir la troupe de soldats qui est passée la veille dans la localité et qui, d'après les renseignements puisés à bonne source, devait aider le Receveur de l'Enregistrement dans l'exécution de son triste mandat,

Tous les regards anxieux se portent vers une voiture couverte venant de Guichen, On en voit sortir un personnage d'une pâleur presque livide : il est accompagné d'un gendarme et de deux hommes en blouse que l'on prend pour des cantonniers réquisitionnés pour cette révoltante besogne, Cette homme est le Receveur de l'Enregistrement du canton de Guichen, On voit à son air triste, que cette besogne lui répugne,

Il s'avance très correct vers Monsieur le Recteur( L'Abbé HELIGON ) et lui remet les papiers qui constatent son mandat, Il demande avec émotion d'opérer l'inventaire ,

Monsieur le Recteur, d'une voix forte et émue lit cette éloquente protestation,

Monsieur le Receveur:

Si vous vous étiez présenté il y a 3 semaines, je me serais probablement contenté de vous plaindre, comprenant combien il doit vous en coûter de remplir le mandat qu'on vous impose ,

Mais depuis lors, la la situation a bien changé ; la voix la plus autorisée qui soit au monde s'est fait entendre, La voix de Pie X le représentant de Dieu sur la terre, le père commun de tous les catholiques, a jugé et condamné la loi sous le couvert de laquelle vous vous présentez aujourd'hui,,,,,,

Ainsi, Monsieur, ne soyez pas surpris de mon attitude en ce moment, Le chien aboie pour défendre la maison de son maître : vous ne trouverez pas étrange que j'élève la voix de toutes mes forces pour défendre la maison de Dieu, Si j'agissais autrement, tous mes paroissiens auraient le droit de me renier pour leur pasteur et ils auraient raison,


Donc au nom de NSJC qui réside dans cette église, au nom du Souverain ¨Pontife , au nom de mes vicaires , au nom de tous les fidèles de Bourg des Comptes , et en mon nom personnel , je proteste de toute l'énergie de mon âme contre l'acte que vous avez mission d'accomplir

Puis Monsieur Vatar de Mont Rive président du Conseil de Fabrique déclare à son tour qu'au nom de ses collègues, les Fabriciens , et au nom de la famille SAINT-MARC qui a construit l'église, il s'oppose à l'inventaire ordonné par l'Etat,

Le Receveur des Domaines demande alors qu'on lui ouvre les portes, Elles étaient barricadées depuis la veille au soir ,Le pauvre employé qui inspire des sentiments de pitié prend le parti de se retirer , mais demande en se servant de l'autorisation de la loi, un entretien particulier avec Monsieur le Recteur, pendant près de dix minutes, il prie et supplie M Le Recteur de lui ouvrir les portes de l 'église : Hélas réponds le digne pasteur, vous me demandez une chose que ma conscience ne peut vous accorder>

L'inventaire eut lieu dans les jours suivants sans aucun problème il y avait peu de chose de grande valeur , l'église n'avait que 50 ans , à l'exception du retable et deux statues de l'ancienne église,


Le général Boulanger 

Un officier ambitieux


Le 17 Janvier 1855, dans la cour d'honneur de l'école militaire de Saint Cyr, les nouvelles recrues de la promotion Crimée Sebastopol attendent l'inspection, frigorifiés mais le coeur gonflé d'orgueil

Parmi eux, un jeune breton de dix-sept ans, trapu, plutôt joli garçon avec ses cheveux châtains et ses yeux bleus, Il se nomme Georges Ernest Jean Marie BOULANGER ,,,,,et il veut devenir maréchal de France

Le père du futur général , Ernest Boulanger, né en 1805, est un avoué sans grand talent qui ne rêve que de chevaux et de vie mondaine, il devient propriétaire en 1849 du château du Verger au Coq en St Germain sur ille.

Il possède sa maison de campagne à Bourg des Comptes.

Sur les recensements de 1836 à 1851, ils habitent dans les N°s 420/425 c'est à dire près de la chapelle de la courbe.

Il écume les manoirs de la région, où l'on apprécie fort les talents de société de ce petit homme sec, remuant et plein de vie.

C'est d'ailleurs dans une de ces soirées aristocratiques au château du Marais en Chartres de Bretagne qu'il rencontre Mary-Ann Web Griffith de Llanevaron, une aristocrate écossaise, qui descend directement des Princes de Galles; leur premier fils tombera au combat aux Etats Unis pendant la guerre de sécession; ensuite une fille qui épousera le comte Louis Prédour de Kerambriec et enfin Georges.

Ernest Boulanger avait l'intention de construire un château sur le style de ses voisins des bords de Vilaine.

Pour cela il avait acheté un terrain et commencé les travaux de construction dans le bois de Mont Rive/Mussais parcelle située au dessus de la Vilaine, là où se déroulait la kermesse de Bourg des Comptes.

Les murs existent encore.

A force de mener grand train, Ernest Boulanger accumule les créances.

En 1841, le voilà forcé par le tribunal de commerce de Rennes de céder sa charge d'avoué et de s'installer à Nantes comme inspecteur de la compagnie d'assurance <La Bretagne.

Il décède à 79 ans en 1884.

Le grand-père Charles François Boulanger né le 18/09/1776, marié à Jeanne Richebrique est armateur de voiles de bateaux et ils résident à Bourg des Comptes lors du recensement de 1836, 1841 et 1851 à la courbe près de la chapelle N° 420/425


GEORGES le futur Général.


29 Avril 1827 / 30 Septembre 1891


Georges fait sa scolarité à Nantes avant de s'inscrire à St Cyr pour y faire carrière.30 septembre 1891: le suicide du général Boulanger

C'ÉTAIT UN 30 SEPTEMBRE - Comment l'homme qui ébranla la IIIe République fit une fin de héros d'opérette en se suicidant sur la tombe de sa maîtresse.

Georges fait sa scolarité à Nantes avant de s'inscrire à St Cyr pour y faire carrière

30 septembre 1891: le suicide du général Boulanger

C'ÉTAIT UN 30 SEPTEMBRE - Comment l'homme qui ébranla la IIIe République fit une fin de héros d'opérette en se suicidant sur la tombe de sa maîtresse.

Petit journal Journal du 10 octobre 1891.

Il est onze heures et demie ce mercredi 30 septembre 1891 lorsqu'un landau tiré par deux chevaux s'arrête à la porte du cimetière d'Ixelles, dans le quartier sud de Bruxelles. Laissant là cocher et domestique, un homme de grande allure en descend et s'engage dans l'allée principale. Les gardiens reconnaissent le général Boulanger, qui vient souvent fleurir la tombe de sa maîtresse, Marguerite, emportée par la phtisie le 16 juillet. Sa mort a laissé le général anéanti. «Je ne suis plus qu'un corps sans âme», écrivait-il peu après la disparition de la dame. Laquelle faisait dans le militaire: divorcée d'un autre officier, le vicomte Pierre de Bonnemains, en 1888, elle était devenue le grand amour de Boulanger un an plus tôt et l'avait suivi ensuite dans son exil belge.

Il est mort comme il a vécu: en sous-lieutenant.

(Georges Clemenceau)

Parvenu au pied de sa tombe, le général sort soudain de sa poche un pistolet de gros calibre et se l'applique sur la tempe. Un coup retentit. Boulanger s'écroule. Aussitôt, la nouvelle se répand dans les deux capitales. Les éditions spéciales se succèdent. A Paris, Clemenceau lâche ce mot - terrible à l'égard d'un ancien ministre de la Guerre: «Il est mort comme il a vécu: en sous-lieutenant.» La cruauté du futur «Tigre» est d'autant plus marquée qu'il est un ancien camarade du général au lycée de Nantes et, surtout, que c'est lui qui a obtenu en 1886 sa nomination au ministère, lui permettant ainsi de faire

ses premiers pas en politique. Mais cela, c'était avant que la machine Boulanger ne devienne incontrôlable.

Il gagne ses galons de général républicain et séduit dans le même temps les nationalistes par le thème de la revanche contre l'Allemagne.

Issu d'une famille d'ancienne bourgeoisie de Rennes, Georges Boulanger est saint-cyrien. Ancien combattant en Kabylie, en Italie et en Cochinchine, il joue un rôle actif dans la répression de la Commune en 1871, ce qui lui vaut la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. Comme ministre de la Guerre, il devient populaire auprès de l'armée par l'adoption d'une série de réformes, techniques (l'adoption du fusil Lebel), pratiques (le sommier remplace la paillasse du soldat) ou symboliques, comme celle autorisant le port de la barbe. La sienne est blonde et devient l'instrument d'une prestance physique indéniable. Rapidement, il s'impose sur tous les fronts. Il gagne ses galons de général républicain en appliquant l'interdiction aux descendants de familles régnantes de faire carrière dans l'armée (le duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe, est expulsé en Belgique) et séduit dans le même temps les nationalistes de la Ligue des patriotes de Paul Déroulède par le thème de la revanche contre l'Allemagne. Pour toute la France, il devient dès lors le «général La Revanche».

L'affaire Schnaebelé, qui met au jour le réseau d'espionnage mis en place par Boulanger en Alsace-Lorraine allemande, lui vaut de ne pas être reconduit dans le gouvernement de mai 1887. Cette exclusion signe l'acte de naissance du boulangisme. Lorsque le général est éloigné à Clermont-Ferrand, une foule de Parisiens tente d'empêcher le départ de son train le 8 juillet en gare de Lyon. En novembre suivant, le «scandale des décorations» lui permet de capitaliser sur la vague antiparlementariste engendrée par l'affairisme ambiant.

Boulanger reçoit le soutien du prince Bonaparte et des orléanistes, dont la duchesse d'Uzès qui finance sa campagne, réunissant sur son nom aussi bien la droite que les radicaux. Placé à la retraite de l'armée pour avoir enfreint une mise aux arrêts, il se retrouve dès lors éligible et enchaîne les succès à des élections législatives partielles dans quatre départements, en avril et en août 1888.

Boulanger n'a pas l'âme d'un César. Il se refuse au coup d'Etat.

Le 27 janvier 1889, Boulanger est triomphalement élu député à Paris sur le programme «Dissolution, constituante, révision». Aussitôt, on le presse de marcher sur l'Elysée. Mais Boulanger n'a pas l'âme d'un César. Il se refuse au coup d'Etat. Influencée par Marguerite de Bonnemains, qui lui conseille d'attendre les élections générales de l'automne, sa réticence déçoit ses partisans, auxquels s'est jointe une partie de l'armée et de la police. Surtout, elle précipite sa fin. Car le gouvernement a senti le vent du boulet. Il s'empresse de rétablir le scrutin d'arrondissement au lieu du scrutin de liste départemental, qui a été si favorable au général. Effrayé par la rumeur d'une inculpation pour atteinte à la sûreté de l'Etat, Boulanger s'enfuit en Belgique le 1er avril avec Marguerite.

Pendant l'été, le Parlement enfonce les derniers clous dans le cercueil du boulangisme: les candidatures multiples sont interdites et le général condamné par contumace à la déportation.

Deux ans après ses débuts, l'aventure boulangiste est à l'agonie. Le général à la barbe blonde ne lui survivra que de deux autres années


Les chapelles sur Bourg des Comptes

La Croix des Sts Thomas  de 1875                                       ( route de Laillé) Chapelle de la Rivière Chéreil

1 ) Notre Dame de la Croix , située dans le fief de la Chalouzais, dépendait autrefois de la vicomté du Boschet, Elle était très vénérée, on y venait en procession jusque de Chanteloup, La statue de la vierge serait du 14/15 siècle car elle est en argile et non en plâtre , suite à la visite de l'Abbé Blot .

Toutes les autres chapelles sont privées ; celle-ci devient propriété de la commune en 1905, en vertu de la séparation de l'église et de l'Etat.

En 1942 elle est incendiée par des bombardements alliés.

En 1950 elle est restaurée à la demande de Monsieur Porteu maire de Bourg des Comptes, sur les remboursement de dommages de guerre par des artisans de la commune: Mr Bernard Fresnel pour la maçonnerie, Mr  Félix Herve pour la peinture, Mr Charles Rihet pour la charpente, Monsieur Bertin pour la couverture.

La maison en face de la chapelle était tenue par la famille Lemasson, Madame tenait Bistrot, il est fermé en 1966.

La statue devant la chapelle est érigée en 1957 par l'Abbé Lefeuvre curé de la paroisse ; elle est l'oeuvre de Eugène Aulnette du Sel de Bretagne qui a son musée dans ce même bourg.

Dans la chapelle on y voit deux blasons :

L'un d'argent à la croix palée de gueules, accompagné de 4 lions rampants de sable qui est de Chalot (premier constructeur de l'église de Bourg des Comptes et propriétaire du Boschet.

L'autre, de sable à l'épervier d'argent, accompagné de 4 coquilles de même posé 2et1 qui est de la famille De Lescouët.

Ces deux blasons proviennent de l'ancienne église.

La statue de St Nicolas est placée par Nicolas Magon de la Gervaisais, propriétaire du Château du Boschet pendant quelques années de 1767 à 1788.

Le chapelet a été fabriqué par Nicolas Nourrisson (dit Joseph), menuisier à BdC. Sur chaque grain se trouve le nom d'un soldat de 1939/45 ainsi que quelques dates importantes dont la libération de Bourg des Comptes le 3 Août 1944.

La vierge à l'enfant en argile pourrait être du14/15 e siècle: méthode à cette époque pour faire une statue, avant l'utilisation  du plâtre et des autres matéraux.


         2) La Saint Trinité du Boschet : cette chapelle a totalement disparue.

3) Le Saint Esprit du Boschet : Lorsque le seigneur et la dame du Boschet reconstruisirent au XVII siècle le manoir tel qu'il est aujourd'hui , au milieu de magnifiques parcs, dessinés par le Nôtre, ils bâtirent à coté une nouvelle chapelle qui existe encore et est dédiée à L'Esprit Saint.

Après avoir été délaissée pendant des années, elle est renovée par  les propriétaires: Bachelin et Casiamtis dans les années 2010/2020

4) Saint Mathurin de la Rivière : Mathurin Chéreil et Jacquette Levesque, dont l'un des enfants , mourût le 31 janvier 1714, firent bâtir cette chapelle près de leur maison de la Rivière Chéreil en 1761, Sa restauration est l'oeuvre de Madame la Comtesse de la Rivière Chéreil.


5) Saint Mathurin de la Réauté : cette chapelle , fondée par les Seigneurs de la Réauté, mais abandonnée, aurait été construite en 1672.

6) La Chapelle : Les moines de Redon, n'ayant pas l'église de Bourg des Comptes, elle appartenait aux moines de Montfort, bâtirent une chapelle dans cette paroisse , Ce sanctuaire , qui n'existe plus depuis plusieurs siècles donna vraisemblablement son nom au manoir de la Chapelle devenu de nous jours une jolie maison de campagne.

7) La chapelle de la Courbe , située sur les rives de la Vilaine dans l'un des beaux sites de Bourg des Comptes , a été érigée en 1888 par les soins de Monsieur Edmond Fresneau, propriétaire du Gai Lieu depuis 1859 en remplacement d'un oratoire érigé en 1737; les personnes qui voulaient traverser la rivière qui n'était pas canalisée et donc parfois dangereuse , venaient y faire une prière  protectrice des Bateliers, elle témoigne du passé fluvial de Bourg des Comptes à une époque où la Courbe, poumon économique de la commune au XVI siècle, était un lieu d'escales des péniches entre Rennes et Redon.

La chapelle a été rénovée par René Fresneau et le soutien d'une association en 2019.

La porte d'entrée est celle de la mairie , récupérée lors de sa déconstruction en 2020

On y livrait ou chargeait des marchandises telles que le chanvre qui travaillé dans les usines près de Rennes servait ensuite à la fabrication des voiles de bateau.

8) La chapelle St Thomas : elle a été détruite pour laisser la place au calvaire situé rue du calvaire
La chapelle de St Thomas détruite en 1626  a été remplacée par un calvaire lors d'une mission évangélique en 1875 donné par les paroissiens de Bourg des Comptes sous le rectorat de l'Abbé Josselin.

Le calvaire, est tombé pendant le rude hiver de 1963 à la  suite d’une tempête.

Il est restauré par Monsieur Lévêque sculpteur en granit et auteur des principales stations du chemin de Croix de Callac et béni par le chanoine Dumas octobre 1963.

A coté de ce calvaire, aujourd'hui sous un espace vert se trouvait une carrière < les Perrières>, il s'agisssait d'une carrière de pierres, elle est comblée par les déchets de la commune. Ce terrain était dénommé < Vague> terrain municipal ainsi que beaucoup d'autres sur la commune, L'aubriais, La guibourgeais, Epineux, ces carrières étaient exploitées pour les besoins des villages et du bourg, elles faisaient partie du domaine municipal : (texte tiré du BRGM)

En 1832 son emplacement est visible sur le plan cadastral.


La conscription en 1964

La conscription

L'année 1964 fût la dernière année où tous les jeunes de 18 ans du canton de Guichen étaient convoqués devant un médecin ( Docteur Fresneau) et les maires des communes ( à poil) pour savoir si nous étions aptes au service militaire : une question à la fin de la visite ! : voulez faire du service militaire ? la réponse était non, mais avant de partir, le chef militaire disait : apte au service !!

Dans le courant de l'année suivante , nous étions convoqués pour 3 jours au centre de sélection de Guingamp : visite médicale, nos connaissance en lecture et écriture etc.

Le jeune était soit ajourné et donc reconvoqué l'année suivante , ou réformé pour problèmes de santé : l'année 1946 était une année avec beaucoup d'enfants , donc il était relativement facile d'être réformé.

Après le Conseil de révision de Guichen, c'était la fête pour tous les jeunes : par commune nous devions( une tradition) allez fleurir les jeunes filles de notre âge avec un collier de perles acheté chez Bougeard ou Geffrays bijoutiers à Guichen ; les paquets étaient préparés à l'avance , avec des cocardes pour les conscrits.

Pendant trois ou quatre jours nous faisions la fête dans les maisons des filles en mangeant et surtout en buvant : il fallait au moins deux jours pour se remettre de ces ripailles.

Nous étions tous à vélo, nous n'avions pas l'âge de conduire une voiture, c'était mieux ainsi.

L'année suivante en 1965, la conseil de révision était fait par contingent c'est à dire par groupe de mois : il n'y avait plus le fait du groupe et les festivités se terminèrent.

Les élus de 1789 à 2020

Mairie-école construite en 1850

Maison des anciens inaugurée en 2021 


Plusieurs délibérations du Conseil municipal


En 1870 Il est demandé par la préfecture de prévoir l'habillement de la garde nationale, mais le budget ne le permet pas , mais un montant de 870 francs est pris sur le solde du budget dédié à la construction de l'école publique dont l'architecte est Monsieur Nugue .

En 1872 Un échange de terrain proche du presbytère ( mairie actuelle) est effectué entre Madame FRESNEAU du Hamonay et la commune, le notaire est Monsieur ROBERT, cet échange est à la demande de la FABRIQUE et de la commune .

En Juin 1874 Vente d'un immeuble devant la mairie pour redressement du chemin de communication N° 47 pour 1400 francs

En 1875 Jean Marie VALENTIN sculpteur vend un terrain à la courbe pour l'ouverture d'un chemin.

En 1877 décision est prise de construire un préau et un mur de clôture à l'école publique.

En 1878 , construction de la mairie par l'entreprise Lahaye et Simon de Rennes.

En 1884 décision est prise pour la construction d'annexes au bâtiment de l'école publique et de la mairie.

En 1885 une taxe sur les étalages des marchands de légumes, fruits, beurre et autres produits agricoles est instituée pour s'installer dans les halles situées à l'emplacement de la poste actuelle ( 10 cts du mètre).

En 1892 décision est prise de vendre les vieux chemins et les carrières disséminées dans la commune, ces carrieres servaient à la construction des maisons dans les villages au 13 e siècle; un nombre important est répertoriées sur le territoire communale : L'Aubriais, La Guibourgeais, la Pionais, Vaugouet,Epineu, la Grée de la Mussais, le bois de la Haute-rue, le Plessis etc ; soit les constructeurs y trouvaient du sable, du schiste ou du grès:

La plus importante est celle des Perrières près du bourg qui servit pendant des années à prendre la pierre pour la construction du bourg, avant d'être comblée par les déchets de la commune , ainsi que le marc de la Siab, usine de Glanret, celle desperrières est restée propriété de la commune, aujoud'hui espace vert.

En 1893 Monsieur DELANOË Maire donne location à Monsieur MARTIN Jean Marie commerçant la halle de Bourg des Comptes ainsi que le terrain qui le jouxte pour un bail de 9 années et pour la somme de 96 francs l'an.

La commune se réserve la 1ere travée pour y apposer des publications et affichages

Le Sieur Martin à le droit d'enclore la halle à ses frais et à l'expiration du bail il se réserve le droit de retirer les matériaux qui avaient été nécessaires à la constrution sans causer de dommages à l'immeuble : Cette Halle à été détruite en 1955 pour laisser place à la Poste.

Il est à noter qu'en 1888 la poste était installée dans l'immeuble près de l'école publique , et servait de résidence au fonctionnaire en poste , ce bureau de poste était relié à la maison de Monsieur Achille AUBREE par un fil de sonnerie, Achille acceptait le rôle de crieur et porteur de télégraphe pour la somme de 200 frans par an.

Achille Aubrée habitait dans le manoir des Provostières avec sa forge sur le côté, son épouse tenait bistrot.

Le receveur versera une somme complémentaire de 40 cts du Kms pour remplacement par un membre de sa famille le cas échéant.


Les villages de Bourg des Comptes ont eu accès au téléphone entre 1960 et 1970, Lorsque nous étions dans l'obligation de téléphoner , nous devions aller dans un village qui avait été relié; pour nous c'était La Pionais, ensuite avec l'arrivée du téléphone dans les maisons , il fallait appeler le standard qui se trouvait à Janzé et demander le numéro à 2 chiffres dans la commune , sinon il fallait faire un télégramme à la poste de la commune qui le remettait en main propre à la personne concernée.  


Quelques noms de personnes que nous avons sur de Bourg des Comptes appelés aujourd'hui VIP d'après les recensements.


En 1836 ;nous comptons 1747 habitants

Pierre Chevallier Avocat; Pierre Coppalle Percepteur; Alexandre Delaporte Officier de Santé; Pierre Chérel instituteur libre: François Gourdou Officier de Santé; Jean Robert Prêtre; Louis Laurent Vicaire; Pierre Régnault Curé ; Pierre Gesnys Notaire; Joseph Ballard Adjoint au maire ; Pierre Vallais homme de confiance de la famille St Marc.

En 1876 : nous comptons 1625 habitants

Félicité Geffray institutrice ; Pierre Josselin curé; Auguste Saulnier Vicaire ; Alexandre Beauvais Vicaire ; Rosalie Perrier institutrice, Marie Maudet institutrice ; Edouard St Marc propriétaire du Boschet; Pierre Poulard Cocher de St Marc; Achille Lemée Notaire

En 1891; nous comptons 1819 habitants

Pierre Josselin Curé; Jean Marie Dreusllin Vicaire; Jean Louis Lepierre Vicaire; Louis Bedouin Prêtre; Marie Maudet institutrice ; Alice Grubb institutrice; Joséphine Provost institutrice; Marie Guignio institutrice; François Dupart instituteur ;Louis Saligot instituteur; François Lefaix instituteur libre ; Louise Léveille institutrice; Jean Marie David lerc de notaire; Louis Gandon Docteur; Alexis Delanoë Clerc de notaire ; Achille Lemée Notaire.

En 1896 nous comptons 1715 habitants :

Adolphe Descormiers ; Jean Ollivier ; Pierre Savatte instituteurs publiques Jean Marie Gaudin; Yves Marie Liard; Françoise Dupont instituteurs privés ; Alexis Gesnouin , Louis Thébault , Pierr Moquete ,clercs de notaire Achille Lemée Notaire ; Carly de Seveizzema Mathilde Auteur; Pierre Josselin Curé, Jean Louis Lepierre vicaire; Jean Marie Dreuslin vicaire.

En 1911 Bourg des Comptes compte 1474 habitants :

Louis Gandon Médecin; Jean Héligon Recteur; Jean Hamon Prêtre; Armand Bigue Prêtre; Bernard Salmon Notaire; Joseph Poulard Clerc de notaire; Lénie Mouezy, Françoise Dupont, Rosalie Emerie, Jean Dugue, Joseph Massé institutrices libres ; Guillaume Rouzic et Arsène Riopel Garde de chasse particulier.

Avant la révolution les affaires municipales étaient gérées par les prêtres et les propriétaires immobilier qui possédaient des fortunes dues aux professions exercées près du Roy.

En 1848 c'est la deuxième république sous Louis Napoléon Bonaparte.



Liste des maires

Le décret du 14 décembre 1789 organise les 1eres élections municipales, le maire est nommé par le préfet pour 2 ans renouvelables, les seuls électeurs sont ceux qui paient des impôts.

En 1800 Les maires sont nommés par le préfet.

De 1830 à 1848 suffrage universel, les conseillers élisent le maire.

En 1852 Le préfet désigne le maire et les adjoints.

En 1871 nous trouvons le système actuel.

Pendant la guerre de 1940/1945 les maires sont nommés par le préfet (Régie de Vichy)

En 1945 le droit de vote est accordé aux femmes


Des dates et des hommes 

Le site de la Courbe 

La passerelle 

Ancien moulin du 13e 

Le premier moulin, situé légèrement à gauche de celui que nous connaissons a été construit au 13 siècle lorsque François 1er Roi de France épouse la fille d'Anne de Bretagne, Claude et qu'il ordonne la canalisation de la Vilaine ainsi que la construction des écluses, il s'effondra en 1960, nous voyons encore la dalle de béton près de l'écluse.

Le moulin que nous voyons aujourd'hui a été construit en 1864 par Monsieur Edmond FRESNEAU arrivé à Guichen en 1859, après avoir acheté le manoir du Gailieu.

Il construit également la chapelle < Notre Dame de Bon Secours > en 1888 appelée également chapelle des bateliers.

La construction du moulin fût exécutée sous la responsabilité de < Deux Maîtres Maçons>.

Monsieur François FRESNEL qui habitait la courbe et Monsieur Joseph MANDON qui habitait le bourg.

Ces maçons se faisaient appeler Maîtres car ils étaient considérés comme des architectes avec de grands talents de constructeurs.

Le Moulin écrasait une partie des céréales apportées par les agriculteurs de Bourg des Comptes, (chaque commune proche d'une rivière possédait son moulin) qui reprenaient une partie de la farine pour leur consommation familiale ; une autre partie était gardée par le meunier en paiement de son travail et écoulait cette farine près des boulangers.

Les agriculteurs procédaient de la même manière avec leur boulanger lorsqu'ils ne faisaient pas eux-mêmes leur propre pain à la ferme.

Des contrats étaient passés avec les garnisons implantées dans la ville de Rennes, le pain était fabriqué à la ferme de la courbe et envoyé par bateau vers la capitale.

On voit encore un fournil près d'une des vieilles maisons de la courbe au N'12 construite en 1617, d'où partaient le pain et autres victuailles pour la ville, on y voit également une porte murée sur la rive de la Vilaine, c'était le quai l'embarquement.

A coté de ce fournil , là où se trouve le ponton se trouvait le bac pour passer du coté de Guichen avec le paiement d'un droit de passage.

Dans les années 1930, arrivent les années de rigueur avec la déconfiture de l'agriculture, la baisse des prix, la surproduction, la faillite des exploitants agricoles et la guerre qui pointe.

Après la guerre Monsieur Fresneau vend son moulin à l'entreprise LECERF -GUIHEUX de Rennes qui se lance dans la production d'aliments du bétail En 1975 Monsieur Lecerf vend son moulin à Monsieur Celbert minotier à Maure de Bretagne qui souhaite fonder un centre de formation de crêpier à partir des farines de sarazin de son moulin de Maure et de Bourg des Comptes, la production de sarazin n'étant suffisante en Bretagne il est dans l'obligation d'en acheter à l'étranger.

 

La passerelle

 était un passage public entretenu par les Ponts et Chaussées qui permettait de passer de l'autre coté de la Vilaine.

Cette passerelle consistait en deux planches de 20 cms fixées sur les redents du déversoir , c'était un lieu de promenade et de rigolade pour tous jusqu'en 1980 environ , elle fût démontée pour des raisons de sécurité et le moulin fût vendu en 1990 à un privé et qui est aujourd'hui une maison d'habitation.


Proche du moulin, le département achète à Monsieur Henry VATAR de Mont Rive la partie arborée de cyprès chauve ( Taxodium distichum), ceux-ci viennent de St Domingue ( Haïti) rapportés par un ami de la famille Vatar, missionnaire dans les années 1800 à St Domingue.

Les archives nous donnent le nom de Pierre Blouet né à Bourg des Comptes le 23 décembre 1746, il est le fils de Gilles Blouet et Rose Faucheux, Monsieur Blouet est procureur fiscal du château du Boschet dans les années 1720/1800. (Une loi de 1709 annule le rôle de procureur fiscal).

En 1790 Pierre  est toujours missionnaire à St Domingue. La Révolution de 1805 dénomme St Domingue , Haïti.

St Domingue est une possession française de 1697 à 1805.

Et c'est pour cette raison que les missionnaires sont envoyés dans cette colonie.

Les archives des missionnaires bretons nous donnent le nom de Pierre Blouet et il est a penser que lors d'un voyage retour à Bourg des Comptes il ait apporté quelques plants de Cyprès chauve à ses amis de Mont Rive et du Boschet. ( les Brossays et Vatar sont de la même famille par les épouses )

Les propriétaires du Boschet sont les Brossays St Marc.

Le cyprès chauve est un conifère pouvant mesurer 30 à 40 mètres. Pour survivre dans les milieux difficiles où il s'est d'abord développé, notamment dans les zones marécageuses de Floride, il a développé tout autour de son tronc de curieuses racines aériennes, appelées pneumatophores, dressées comme des stalagmites, afin de permettre le fonctionnement d'un système respiratoire particulier. Cette espèce dispose également d'une autre particularité inhabituelle chez les conifères : celle de perdre ses feuilles en hiver, d'où son qualificatif de « chauve ».

Il faut remarquer les racines remontantes en bordure de l'eau qui  empêche la rivière d'élargir son lit, sans ces racines la rivière aurait grignoté depuis longtemps la berge.

Dans le parc voisin, il y avait une plantation de chênes le long de la berge et entre cette plantation et la rivière il y avait au moins trois mètres ce qui permettaient aux jeunes de s'allonger facilement pendant les fêtes ou kermesses, cette plantation est tombée au long des ans par l'érosion de la rivière.


Les écoles Publiques 

Les écoles privées

Léonard GOUAILLIER instituteur

au premier rang : Denis Saquet, Michel Bachelot, Jean Pierre Salmon, Claude Fontaine, Joseph Morel....

Ci dessous, le bâtiment école privée qui appartenait à Monsieur Henry Vatar grand-père ( 1830) avant de devenir un couvoir de dindes en 1970 et vendu pour en faire des logements en 1980.

En 1840 Le Cardinal Brossays demande à Monsieur Vatar, son cousin, de construire sur ses terres du Domaine en Bourg des Comptes une école catholique en partenariat avec les frères De Lamennais de Ploêrmel: ce qu'il fît ; le premier instituteur est Monsieur Pierre Chereil de La Rivière.

Le Centre de secours 

Photos du calendrier 2023

De gauche à droite: Jean Yves Gicquel, Michel Bertin, Alain  Gautier, Georges Gicquel,André Cottais, Aristide Marchand, Henri Saulnier, Victor Lebon 

Photo de droite à gauche  Célestin MercierJules Lelièvre, Joseph Lecomte

De gauche à droite : Jean Flot, Aristide Marchand,André Mercier, Jean Yves Gicquel ( derrière), Roger Frenel

Photo de droite : Henri Gauthier

De gauche à droite : André Cottais, Gilbert Guignard, André Morel, Jean Yves Gicquel, Jean Luc Mercier, Georges Gicquel, Jean François Robert, Michel Bertin, Yvon Gautier

Photo de droite: Jean Luc Mercier à gauche, à droite André Cottais: entrainement à l'école privée avec Soeur Anne Bernadette

Photo de gauche; entrainement à l'école

Photo de droite : Yvon Gautier, Georges Gicquel, André Cottais 

Les chemins de Fer de  l'ouest